Les différences de moyens à l'école creusent les inégalités (Cour des comptes)
Selon Le Monde, la répartition même des moyens renforce les inégalités puisqu'il n'est tenu compte ni du nombre d'élèves, ni de leur milieu social.
Ainsi il est dépensé plus de 9.000 euros par an pour chaque collégien ou lycéen à Paris contre 6.000 pour un éléve de Créteil, une académie aux fortes difficultés sociales. L'état dépense ainsi 50 % de plus pour un jeune de la capitale que pour un adolescent de banlieue ou même de Nice.
Une différence de traitement qui commence jeune. Faute de moyen, à peine 1% des enfants de moins de 3 ans sont scolarisés en Seine-Saint-Denis. Ils sont près de 50% en Lozère. Les zonées rurales sont ainsi les plus favorisées. Et selon Le Monde, la Cour des comptes s'inquièterait de l'absence d'une politique de réduction des inégalités.
"Un rapport biaisé" critique Luc Chatel
Selon le ministre de l'Education qui a réagi par communiqué, "comparer la dépense
moyenne consacrée à un lycéen de Créteil et de Paris est une erreur absurde:
Paris concentre de loin le plus grand nombre de classes préparatoires où la
dépense annuelle par élève se monte à 15 000 € contre 9 380 € pour un élève du
second degré. Le ministre rappelle que ces classes préparatoires parisiennes
sont très largement ouvertes aux élèves de banlieues. C’est d’ailleurs ce
Gouvernement qui a démocratisé l’accès aux classes préparatoires en introduisant
des quotas de boursiers et en mettant en place les cordées de la réussite pour
les élèves issus de milieux défavorisés."
Et le ministère de l'Education accuse Le Monde de réciter "en bon élève la
leçon du candidat Hollande, pétrie de l’idéologie du toujours plus de moyens.
Tenter de déclencher une polémique contre le Gouvernement fondée sur une moitié
de pré-rapport en jouant avec la réalité des chiffres n’est pas à la hauteur
d’un quotidien qui se prétend de référence et qui dupe ainsi l’ensemble de ses
lecteurs. "
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