Le succès de la "journée test" du mouvement lycéen
Peu après 14 heures, plusieurs milliers de manifestants ont quitté les abords du jardin du Luxembourg à Paris. Pour un nombre, selon la police, estimé à 19.000 personnes. Soit beaucoup plus que la semaine dernière, d'autant que les organisateurs évoquent 30.000 à 40.000 manifestants.
_ A Grenoble, ils étaient ce matin entre 5.000 et 9.000 (selon la police ou les organisateurs) dans la rue, dont 400 fonctionnaires. En fin de cortège, une poignée de manifestants ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre. Entre 1.500 et 3.000 personnes étaient réunies à Toulouse.
Dans la matinée, les policiers sont intervenus pour déloger les lycéens qui bloquaient l'établissement Voltaire, dans le onzième arrondissement. Certains professeurs et des élus communistes ont dénoncé des "violences" policières.
Avec cette nouvelle mobilisation, les animateurs du mouvement ont pour première "mission" de montrer que celui-ci réussit à gagner toute la France. Car jusqu'ici, autant les cortèges parisiens étaient denses (entre 8.000 et 20.000 mardi dernier selon les sources), autant les organisateurs de province peinaient à réunir davantage que plusieurs centaines de personnes.
Présence d'enseignants
L'autre objectif des syndicats était de parvenir à fédérer autour de cette contestation les étudiants et les enseignants. On a appris en fin de matinée auprès du ministère qu'entre 8% et 24% de professeurs, majoritairement du secondaire, étaient en grève en région Ile-de-France. Plusieurs syndicats enseignants, dont le SNES ou la CGT-Education, avaient appelé à manifester.
Le ministre de l'Education Xavier Darcos n'a pas encore commenté cette nouvelle journée d'action. Jusqu'ici, il a choisi une ligne de fermeté en gardant le cap. Il ne "reviendra pas" sur cette suppression de 11.200 postes à la rentrée prochaine.
_ Si dans un entretien publié ce matin par Le Parisien-Aujourd'hui en France, le ministre reconnaît un "malaise" parmi les lycéens, il estime que ce genre de manifestations, qui "revient tous les ans", traduit justement ce "malaise" qui serait global, et non lié à ces réductions d'effectif.
Le succès de cette cinquième journée de manifestations sera certainement évoqué par l'UNL et la FIDL, reçus demain par le ministre Xavier Darcos.
Matteu Maestracci avec agences
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