Le recrutement de 40.000 professeurs en 2013, une "folie" selon l'UMP
C'est la suite logique des engagements de François Hollande, lors de son élection à la présidence de la République. Objectif du quinquennat : créer 60.000 postes net dans l'Education nationale. Quand le ministre de l'Education ce jeudi annonce le recrutement de près de 40.000 professeurs en 2013, ne pas s'y tromper : il ne s'agit aucunement de créer proprement dit 40.000 postes.
Le détail de ce recrutement sera communiqué dans le projet de loi de finances 2013. Mais le ministère lui-même décrypte en partie le chiffre. Sur ces 40.000 nouveaux professeurs, environ 22.000 ne viendront qu'en remplacement de collègues partant à la retraite. Ce qui représente donc la création de 18.000 nouveaux postes.
La fin du non remplacement d'un professeur retraité sur deux
Il s'agit donc pour le gouvernement de commencer à remplir son objectif quinquennal et d'enrayer dans le même temps la politique mise en oeuvre par Nicolas Sarkozy. Le gouvernement Fillon avait programmé la suppression de 80.000 postes entre 2007 et 2012 en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur deux à l'âge de la retraite. Sur cette lancée, lors de cette dernière rentrée, l'Education nationale a dû encore se passer de 13.000 postes. Un peu moins que prévu par la droite toutefois. Le nouveau gouvernement, en guise de geste symbolique, a recruté in extremis mille postes de professeurs des écoles pour les premiers jours de septembre.
"Hollande ruine notre pays" (Copé)
Les syndicats d'enseignants se réjouissent de voir les promesses de Hollande commencer à prendre corps. Mais s'interrogent sur la faisabilité de ces recrutements. Christian Chevallier de l'Unsa pose "la question des viviers. Serons-nous en capacité de recruter autant d'enseignants ? ", dit-il.
Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, lui ne décolère pas : "Tout ceci est irresponsable , dit-il. Nous n'avons pas le premier euro pour payer ces 40.000 postes supplémentaires. Je demande à François Hollande de cesser de laisser ses ministres annoncer de nouvelles dépenses tous les jours ".
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