Le projet de loi Peillon sur l'école arrive à l'Assemblée
Demi-journée d'école supplémentaire,
raccourcissement des grandes vacances : ces polémiques ont focalisé les
attaques syndicales et politiques contre le projet de loi Peillon sur l'école.
Le débat parlementaire qui s'ouvre pour une semaine va largement déborder ces
seules questions. Et il promet d'être animé : plus de 650 amendements ont été
déposés, 150 retenus en commission fin février, mais la droite aura tout le
loisir de revenir à la charge sur les autres durant la discussion.
Parmi les points clé du texte,
figurent deux des promesses de campagne du candidat Hollande :
Les 60.000 postes d'enseignants
créés sur le quinquennat — 54.000 dans l'Education, 5.000 dans l'enseignement
supérieur et 1.000 dans l'enseignement agricoleLe rétablissement de la formation
des enseignants, supprimée en 2010. Ouverture d'Ecoles supérieures du
professorat et de l'éducation (Espé) pour la rentrée 2013, car "enseigner
s'apprend", avec des compétences académiques mais aussi pédagogiques
Le texte redéfinit aussi le rôle de
la maternelle, qui sera ouverte aux enfants de moins de trois ans dans les
zones difficiles afin de favoriser la lutte contre l'échec scolaire.
L'introduction d'une première langue vivante obligatoire dès le CP, prévue dans
le projet de loi, vise à améliorer les résultats "alarmants" des
jeunes Français en langues étrangères.
Enfin, un grand chantier devrait être ouvert : celui de l'école numérique (voir notre infographie ci-dessous), afin d'améliorer la communication avec les familles et de
prolonger les enseignements à la maison.
Le projet de loi sera soumis au
vote final des députés mardi 19 mars. Il devra ensuite être examiné au Sénat
autour du mois d'avril, pour une adoption définitive au début de l'été, afin
que certaines mesures puissent entrer en vigueur dès la prochaine rentrée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.