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La mobilisation pour "sauver l’histoire" prend de l’ampleur

De nouvelles personnalités politiques et artistiques apportent leur soutien à l’appel des vingt universitaires contre la réforme de l’enseignement de l’histoire en terminale scientifique, publié hier dans le Journal du dimanche.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'acteur Pierre Arditi, le chanteur Abd Al Malik, le PDG d'Arte Jérôme Clément, le psychiatre Boris Cyrulnik, les écrivains Philippe Delerm, Eliette Abécassis, Laure Adler et Hervé Hamon, le philosophe Michel Onfray, l'historienne Mona Ozouf soutiennent l'appel lancé hier.

Parmi les politiques figurent les socialistes Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Aurélie Filippetti, Vincent Peillon, Laurent Fabius, Jack Lang, François Hollande. Se joignent à eux la centriste Marielle de Sarnez, la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot et quelques députés de la majorité : Hervé Mariton et Renaud Muselier (UMP), Jean-Claude Lagarde et Maurice Leroy (Nouveau centre).

Dans son discours de clôture du Congrès du MoDem, François Bayrou a qualifié à son tour cette réforme d’"inacceptable".

Le ministre de l’Education, Luc Chatel, défend sa réforme : l’histoire-géographie sera "confortée comme discipline fondamentale".

"Universitaires, personnalités artistiques et politiques s'insurgent" contre la proposition de rendre optionnelle l'histoire-géo en terminale" et jugent " impératif d'annuler cette décision, inspirée par un utilitarisme à courte vue", déclarent les signataires de la pétition initiée par le philosophe Alain Finkielkraut ou encore les historiens Serge Bernstein et Benjamin Stora.

La mesure qui fait polémique vise à rendre l’enseignement d’histoire-géographie optionnel en terminale scientifique. Cette réforme devrait être mise en œuvre en 2011 pour les élèves de première et en 2012 pour les élèves de terminale. Elle est comprise dans la réforme du lycée que Luc Chatel doit présenter au Conseil supérieur de l’Education jeudi. L'épreuve du baccalauréat serait organisée à la fin de la première pour ces élèves, qui bénéficieraient cette année-là de 4 heures de cours d'histoire-géo hebdomadaires (au lieu de 2h30 actuellement).

Noémie Destelle, avec agences

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