La Cnil estime que les outils de télésurveillance des examens sont "particulièrement intrusifs"
La Cnil s'inquiète de la télésurveillance mise en place lors d'examens. La Commission nationale de l'informatique et des libertés s'alarme d'un recours "massif" à cette pratique en France, depuis la pandémie de Covid-19. Ce sont en particulier les outils de télésurveillance autorisés pour des examens depuis 2017, qui sont ciblés dans son rapport, publié le lundi 4 septembre.
Ces moyens "peuvent être particulièrement intrusifs", notamment lorsqu'ils impliquent "la surveillance de l'ordinateur personnel ou de la tablette de l'étudiant", y compris depuis chez lui. Face à "l'évolution constante des techniques de fraude", poursuit encore la Cnil, "les établissements peuvent être tentés de mettre en œuvre une télésurveillance toujours plus poussée", citant notamment les détournements rendus possibles par l'intelligence artificielle générative.
Dans sa recommandation, l'instance relaie les résultats obtenus par sa consultation publique menée l'hiver dernier : 76% des sondés n'ont pas eu d'autre alternative que d'accepter cette télésurveillance pour passer un examen à distance. "Dans la grande majorité des cas, aucun consentement n'a été demandé aux étudiants", rapporte la Cnil. La Commission requiert qu'une alternative "en présentiel" soit proposée aux candidats et que ceux-ci soient précisément informés de l'utilisation faite de leurs données. Enfin, la Cnil proscrit le recours à la télésurveillance pour des examens à faible enjeu ainsi que "l'analyse automatique du comportement des candidats" par des algorithmes.
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