La circulaire Guéant sur les diplômés étrangers abrogée
La circulaire du 31 mai 2011, dite "circulaire Guéant", qui a restreint la possibilité pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France est aujourd'hui abrogée.
Selon Manuel Valls, la décision nécessite désormais "un travail interministériel " impliquant les ministères de l'Intérieur, du Travail et de l'Ensignement supérieur.
Ce texte a fait polémique dans le monde de l'enseignement car il restreint les possibilités pour les jeunes diplômés étrangers d'exercer un premier emploi en France, d'après ses détracteurs, les organisations étudiantes, les présidents d'université, les grandes écoles mais aussi des entreprises.
La circulaire demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur " les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi " des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.
Après sa publication, plusieurs centaines de diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié.
L'abrogation de cette circulaire, pour laquelle le précédent gouvernement a reconnu des "difficultés d'application " et qui a mené à l'adoption d'une circulaire complémentaire le 12 janvier, devrait s'accompagner de la publication d'un nouveau texte.
"C'est une première étape, c'est un symbole politique fort ", a dit Nabil Sebti, porte-parole du Collectif du 31mai, reçu hier place Beauvau, et à l'origine de la mobilisation contre la circulaire. "Maintenant, il faut aussi songer à demain, abroger la circulaire ne suffit pas ", a-t-il ajouté.
La Confédération étudiante, également reçue au ministère, entend de son côté demander au gouvernement d'abroger un autre texte qui, selon elle, dissuade les étudiants étrangers de venir étudier en France : le décret du 6 septembre, qui augmente le niveau de ressources exigé pour la demande de titre de séjour.
Un texte de remplacement, "en cours d'écriture ", doit être publié "dans les prochains jours " avec pour objectif "d'aiguiller les préfets" en reprenant les "points positifs " contenus dans les circulaires qui seront abrogées, avait expliqué hier soir le président de l'organisation étudiante Fage, Philippe Loup. Une concertation a déjà eu lieu hier entre les ministères de l'Intérieur, de l'Enseignement supérieur et du Travail, a-t-on précisé au ministère de l'Enseignement supérieur.
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