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L'Unef dénonce la "loi de la jungle" des examens universitaires

Les unes ont supprimé la session de rattrapage, les autres n'appliquent pas la compensation semestrielle des notes. Douze universités pointées par l'Unef comme "hors-la-loi", dans la gestion de leurs examens. _ L'organisation étudiante vient de publier un classement des universités françaises selon leurs pratiques d'évaluation et interpelle la ministre Valérie Pécresse pour qu'elle fasse rentrer dans le rang les plus récalcitrantes. Sans quoi l'organisation promet de les poursuivre devant les tribunaux administratifs...

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

Temps de lecture : 2min

Depuis 2002 et la réforme "LMD" (licence, master, doctorat), les universités sont bien plus libres de fixer leurs règles d’évaluation des étudiants. Les disparités sont donc très importantes et les modalités d’examens, à l'échelle nationale, devenues "illisibles, injustes et parfois illégales", souligne l'Unef.

Car, "bien que très minimale, une règlementation nationale des examens existe" encore, précise l'Unef. L'organisation vient de faire un recensement des règles d'examen existantes et relève "12 universités hors la loi, 21 à la limite de la légalité et de mauvaises pratiques très répandues !".

Parmi les 12 dans l'illégalité, 11 ( Avignon, Toulouse-I, Bordeaux-I, Poitiers, Montpellier-II, Nîmes, Montpellier-III, Angers, Aix-Marseille-III, Rouen et la Réunion) le seraient pour avoir "supprimé tout ou partie de la seconde session d'examens" pourtant obligatoire. Il s'agit d'une session de rattrapage.
_ Deux, encore Avignon et Lyon-III, n'appliquent pas la compensation semestrielle des notes, pratique qui permet à un étudiant qui a de mauvaises notes dans une matière de passer quand même s'il est bon dans les autres.

Ailleurs, point d'illégalité, mais le tableau dressé par l'Unef laisse aussi à désirer : des QCM en lieu et place d'examens, des règles d'évaluation différentes d'une université à l'autre, voire d'une filière à l'autre dans une même université.

Licencié à Paris-I, recalé à Toulouse-I

Or, l'organisation étudiante est formelle : ce n'est pas un débat technique, mais une question d'égalité face à l'accès au diplôme. Ces disparités mènent parfois à des aberrations. Selon l'Unef, "un étudiant en licence de droit ayant 8 de moyenne au premier
semestre et 12 au second valide son année à Paris-I mais pas à Toulouse-I..."

Aujourd'hui, le taux d'échec national en licence atteint les 40%. On est très loin de l'objectif du plan Réussite en licence de Valérie Pécresse, soit 50% d'une génération diplômée de l'enseignement supérieur d'ici à... 2012.

Cécile Quéguiner avec agencesOeuvres liées

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