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Le harcèlement scolaire via les réseaux sociaux "s'accentue, c'est de pire en pire"

La psychologue Catherine Verdier a expliqué, jeudi sur franceinfo, que le "sexting", la diffusion de photos dénudées sur les réseaux sociaux, commence "à partir de la 6e".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Un enfant devant une cour de récréation. (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

À l'occasion de la quatrième journée de lutte contre le harcèlement scolaire, jeudi 8 novembre, la psychologue et vice-présidente de l'association "Marion La main tendue", Catherine Verdier, rappelle sur franceinfo les dangers de ce phénomène, notamment dans sa dimension numérique, sur les smartphones des jeunes et les réseaux sociaux.

franceinfo : Est-ce que les réseaux sociaux accentuent le phénomène de harcèlement ?

Catherine Verdier : Le phénomène s'accentue tant au niveau quantitatif qu'au niveau qualitatif. Le cyberharcèlement démultiplie les effets dévastateurs du harcèlement. C'est de pire en pire avec le cyberharcèlement. Ça va vraiment très loin. Ça commence très jeune. Il y a peu de gens qui savent que le harcèlement scolaire, c'est 12 à 14% au primaire, et 10% au collège ou au secondaire.

Est-ce que le fait de filmer les scènes accentue aussi ce phénomène ?

Ces vidéos sont dénigrantes ou mettent en situation embarrassante la personne filmée. Tout ce qui est "sexting", les photos dénudées, en petite tenue. Ça commence à partir de la 6e, la 5e, à partir du moment où ils ont des smartphones. D'ailleurs, la campagne anti-harcèlement cette année est basée sur le "sexting", le thème étant : "Partager une photo, c'est harceler."

Est-ce que les parents tombent toujours des nues ?

Oui. C'est toujours un choc de savoir ou de voir que son enfant peut être victime, et un déni de pouvoir penser que son enfant est harceleur. Il y a plusieurs types de harceleurs. Les enfants qui sont très tyranniques ou qui ont un égo surdimensionné à la maison peuvent être ou peuvent devenir harceleurs. Mais le harcèlement, c'est aussi un phénomène de groupe. La violence en groupe n'est pas la même que la violence individuelle. On peut se retrouver harceleur sans vraiment l'avoir cherché, ni sans vraiment le vouloir. C'est très difficile de sortir du groupe.

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