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Harcèlement scolaire : un jeune sur cinq concerné, principalement au collège, selon une étude

Près de 60% des harcelés ont déjà "pensé à se faire du mal à cause de leur vécu à l'école", révèle également l'étude réalisée par l'Ifop.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des messages anti-harcèlement affichés dans un lycée (illustration). (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Un jeune sur cinq est victime de harcèlement scolaire, d'après l'étude de l'association Marion la main tendue et Head & Shoulders, réalisée par l'Ifop, parue mardi 7 novembre et que franceinfo a pu consulter. Cette étude est réalisée à l'occasion de la 8e Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire qui se déroule jeudi 9 novembre.

L'étude - menée auprès de collégiens, lycéens, parents et enseignants - révèle que 19% des jeunes ont déjà été victimes de harcèlement scolaire de la part d'autres jeunes. C'est-à-dire qu'ils ont été victimes "d'au moins une forme de violences physiques, verbales ou psychologiques, tous les jours ou plusieurs fois par semaine". À noter que les violences se concentrent au collège (53%) et au primaire (27%). D'ailleurs, 66% des collégiens et lycéens "craignent d'être harcelés au collège ou au lycée".

Moqueries, insultes, mises à l'écart, violence physique...

Le harcèlement a principalement lieu dans la cour de récréation (94%) et les couloirs (83%) mais aussi dans la classe (60%), à la cantine (60%) et lors d'activités sportives (58%). Et parfois les violences sortent de l'établissement et peuvent se prolonger en sorties scolaires (47%) et sur les réseaux sociaux (44%). Dans 8 cas sur 10, "ces situations de violence impliquent un groupe d'élèves".

Les violences se manifestent sous différentes formes : ce sont majoritairement des moqueries (91%), puis des insultes (89%), des mises à l'écart (86%), des agressions physiques (66%), des fausses rumeurs (66%) et des messages blessants en ligne ou par téléphone (53%). Seule la moitié des jeunes harcelés parlent des violences au moment où ils les subissent. 58% des harcelés ont déjà "pensé à se faire du mal à cause de leur vécu à l'école".

Des moyens insuffisants pour agir

Les parents sont les premières personnes informées et sont celles qui viennent le plus en aide dans le cas d'un harcèlement scolaire. Le sujet de la lutte contre le harcèlement est considéré comme le sujet relatif à la vie scolaire "prioritaire" pour 87% des parents, devant l'amélioration du niveau des élèves (85%). Huit parents sur 10 se disent "inquiets" à l'idée que leur enfant soit victime de harcèlement scolaire.

Enfin, du côté des enseignants, ils sont 59% à avoir dû gérer un cas de harcèlement entre élèves. "Pourtant, 65% s'estiment mal armés pour faire face à une telle situation, notamment en raison d'un manque de formation". Six enseignants sur 10 estiment que "les moyens humains sont insuffisants pour agir au sein de l'établissement".


Si vous avez besoin d'aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d'un membre de votre entourage, il existe des services d'écoute anonymes. La ligne Suicide écoute est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé. Pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, que vous soyez victime ou témoin, il existe des numéros de téléphone gratuits, anonymes et confidentiels : le 3020 (harcèlement à l'école) et le 3018 (cyberharcèlement), joignables du lundi au samedi, de 9 heures à 20 heures. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère de l'Éducation nationale.

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