Groupes de niveau : la sénatrice écologiste Monique de Marco prône un "choc de moyens" plutôt qu'un "choc des savoirs"

Le syndicat d’enseignants Sgen-CFDT et cinq parlementaires écologistes ont déposé des recours devant le Conseil d’État contre les groupes de niveau au collège.
Article rédigé par franceinfo
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Le Sgen-CFDT estime que la mesure des groupes de niveau "contredit" l'"autonomie des établissements" prévue par le code de l'éducation. Image d'illustration, 31 août 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Monique de Marco, sénatrice écologiste de Gironde, vice-présidente de la commission éducation, culture et médias, a prôné samedi 20 avril sur franceinfo un "choc de moyens" plutôt qu'un "choc des savoirs" qui est "un outil du gouvernement pour casser l'école publique".

 Le syndicat d’enseignants Sgen-CFDT et cinq parlementaires écologistes ont déposé des recours devant le Conseil d’État contre les groupes de niveau au collège en Français et mathématiques prévus pour le gouvernement pour la rentrée prochaine.

Selon la sénatrice, les groupes de niveau sont "contraires aux principes fondamentaux du code de l'éducation, mais aussi au code de la fonction publique". Dans un communiqué le Sgen-CFDT estime, de son côté, que la mesure "contredit" l'"autonomie des établissements" prévue par le code de l'éducation concernant les "modalités de différenciation" dans les apprentissages. 

Un tri inacceptable

Le "tri des élèves est inacceptable", estime Monique de Marco. "Cette réforme est dangereuse pour notre République. Elle institutionnalise le tri social en séparant les élèves. On va donc aggraver les inégalités scolaires au détriment des classes populaires", a-t-elle dénoncé. Pour aider les élèves en difficulté, "il faut avoir des moyens" et "actuellement, nous n'avons pas de moyens supplémentaires puisqu'il n'y a pas eu un choc de moyens pour l'éducation", explique la sénatrice.

Selon elle, "la rentrée, après les vacances de Pâques, va être déterminante". Monique de Marco espère "un sursaut du gouvernement, de Gabriel Attal et du ministre de l'Éducation nationale".

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