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Grève massive des enseignants-chercheurs en vue

L'ultimatum lancé par la coordination nationale des universités est arrivé à expiration. Celle-ci menace d'une grève reconductible et illimitée. En cause, toujours, la réforme du statut des enseignants-chercheurs.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS/ Benoit Tessier)

Tous mobilisés contre le décret... La coordination nationale des universités avait lancé un ultimatum à la ministre. Si Valérie Pécresse ne retirait pas son décret sur le statut des enseignants-chercheurs, ceux-ci se mettraient en grève illimitée.
_ L'ultimatum expire aujourd'hui. La coordination se réunit cet après-midi à la Sorbonne pour décider, ou non, de la mobilisation.

L'une des principales raisons du conflit : l'augmentation de l'autonomie et du pouvoir accordés aux présidents d'universités. Les enseignants chercheurs craignent aussi un alourdissement de leur charge de travail. Ils reprochent en effet à la ministre une diminution des recrutements.

Avant même, que la réunion d'aujourd'hui n'ait lieu, certains enseignants chercheurs avaient déjà voté la grève dès vendredi. Parmi eux, les professeurs de l'Institut des études politiques (IEP) d'Aix-en-Provence ou ceux des professeurs de la faculté de droit de l'université Aix-Marseille III. A Paris III, la grève était votée depuis le 26 janvier.

Vendredi Valérie Pécresse a tenté de "rassurer", deux propositions en main.
Premièrement : un professeur bien évalué ne pourra pas se voir imposer par son président d'université plus d'heures d'enseignement que le service de référence.
Deuxièmement : si les présidents d'université doivent décider des promotions des enseignants-chercheurs, ils feront leur choix parmi un vivier de propositions de promotions destinées à 50% pour des personnes bien classées par le Conseil national des universités (CNU), instance composée d'universitaires élus (dont des syndicalistes) et de membres nommés.

Réaction de l'association Sauvons l'Université(SLU) ? "Une manœuvre" et des "modifications" qui "ne changent rien au fond".

Dans un texte publié vendredi soir, le Snesup-FSU, premier syndicat du supérieur, juge lui ces propositions insuffisantes. Pour le syndicat, celles-ci ne changent pas "la logique d'un texte dont le Snesup combat les principes : la toute-puissance des présidents d'universités dans une gestion locale des carrières, la dévalorisation du rôle du CNU"

Le mouvement pourrait prendre de l'ampleur. L'Unef, première organisation étudiante, appelle aussi à des assemblées générales aujourd'hui.

Renée Greusard, avec agence

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