Grève des enseignants : "On ne triera pas nos élèves à la prochaine rentrée", prévient la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU

Alors que près de 15% des professeurs des collèges sont en grève ce mardi contre les groupes de niveau, la secrétaire générale du syndicat Snes-FSU Sophie Vénétitay assure que les enseignants seront prêts à désobéir si le ministère de l'Education nationale maintient ce projet.
Article rédigé par franceinfo
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La secrétaire générale du syndicat Snes-FSU le 1er février 2024. (VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS via AFP)

"On désobéira s'il le faut, mais on ne triera pas nos élèves à la prochaine rentrée", a promis Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat Snes-FSU interrogée mardi 2 avril sur franceinfo. Opposés à la création de "groupes de niveau" annoncés par Gabriel Attal et prévus pour septembre, près de 15% des professeurs des collèges se sont mis en grève ce mardi selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, 36% selon les chiffres du Snes-FSU.

Diminuer les effectifs et recruter des professeurs

Pour assurer ce projet, le gouvernement propose notamment de recruter des enseignants à la retraite (plus de 1 000 professeurs de lettres et de mathématiques sont partis à la retraite en 2023). Une solution que la syndicaliste juge "pas sérieuse".  "Le ministère confirme qu'il est la plus grande enseigne de bricolage de ce pays", s'est indignée Sophie Vénétitay.

"Il faut que les ministères arrêtent de bricoler avec l'éducation nationale, on parle de l'avenir de la jeunesse, ça suffit de nous balancer des réformes tous les six mois".

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU

à franceinfo

La secrétaire générale du syndicat Snes-FSU ne cache pas son inquiétude : "L'école manque de tout, l'école s'effondre et le ministère regarde ailleurs". Elle met en avant "d'autres priorités" comme diminuer les effectifs et recruter des professeurs (il en faudra 329 000 d'ici 2030, selon un rapport de la Dares). Des recrutements "qui ne se font pas en un claquement de doigt", s'alarme Sophie Vénétitay qui conclut amèrement : "On parle quand même de l'éducation nationale, ce n'est pas le ministère de la magie".

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