Grève dans la fonction publique : "L'école est au bord de l'effondrement", alerte la FSU
"L'école est au bord de l'effondrement", alerte mardi 19 mars au micro de France Culture Benoît Teste, secrétaire général de la FSU (Fédération syndicale unitaire), alors que les syndicats de la fonction publique appellent à la grève pour obtenir des hausses de salaires. Les enseignants entendent aussi se mobiliser pour dénoncer la politique éducative du gouvernement. Benoît Teste affirme notamment constater dans les rangs des enseignants "un climat, un bouillonnement, une remise en cause de la politique qui est suivie".
Le secrétaire général de la FSU soutient que "l'école manque de tout, à commencer par des salaires corrects et dignes". Selon le syndicaliste, ces salaires, jugés trop bas, entraînent des effets néfastes : "On manque de bras car les salaires étant bas, les professions n'attirent pas", précise-t-il.
Benoît Teste ajoute que cette "crise de recrutement" explique le "manque de remplaçants" constatés dans de nombreux établissements, ce qui contribue, in fine, à des "conditions de travail qui se dégradent".
Si 5,7 millions d'agents publics à se mobiliser mardi 19 mars, malgré une rare unité intersyndicale dans l'appel à la mobilisation, les organisations représentatives s'attendent à des pourcentages de grévistes moins élevés que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15% à 30% de grévistes selon les secteurs). L'ampleur de la mobilisation sera un des enjeux de la journée, à quatre mois de Jeux olympiques et paralympiques, durant lesquels la CGT et FO ont déjà promis de déposer des préavis de grève.
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