FN : Bruno Gollnisch pas vraiment le bienvenu pour sa rentrée à Lyon-III

Après cinq ans d'absence, Bruno Gollnisch aurait probablement préféré meilleur accueil. Mais les étudiants l'attendaient de pied ferme cet après-midi. Une quinzaine d'organisations, dont le syndicat étudiant Unef, l'Union des étudiants juifs de France, Sos-Racisme, la Ligue des droits de l'homme, avaient appelé à manifester contre le retour du député européen Front National à l'université Lyon-III, où il enseigne les " langue et civilisation japonaises".

_ "Son statut au Front National n'est pas compatible avec son statut d'enseignant, dans une université de la République" estime Mathieu Landau, président du syndicat étudiant Unef dans le Rhône. "Cet individu est encore sous le coup d'un jugement pour incitation à la haine raciale, alors a-t-il encore sa place dans un université française ?", demande également Delphine Sall, membre du bureau national de SOS Racisme, et vice-présidente pour la région Rhône-Alpes.

Les organisations enjoignent Bruno Gollnisch à "présenter toutes ses excuses" pour les propos qu'il a pu tenir ces dernières années et menacent d'en appeler au ministre de l'Enseignement supérieur.

Bruno Gollnisch, alors numéro 2 du FN, avait vu sa carrière universitaire interrompue en 2005, lorsque l'université Lyon-III qui porte le nom de Jean Moulin, l'avait suspendu après des propos controversés sur les chambres à gaz nazies.