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Expulsions : la mobilisation lycéenne incertaine

Les lycéens et les étudiants ont prévu de manifester à nouveau mardi contre les expulsions de jeunes étrangers scolarisés, après celle de Léonarda Dibrani. Les organisations lycéennes UNL et Fidl et étudiante Unef réclament le retour de la collégienne rom et celui de Khatchik Kachatryan, un lycéen de Paris expulsé vers l'Arménie. Certains établissements ont été bloqués et l'appel à manifester est tout de même maintenu. Mais après les vacances de la Toussaint, le mouvement n'a plus la même vigueur.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Xavier de Torres Maxppp)

Des milliers de lycéens dans dans les rues de Paris, des établissements bloqués. Ca, c'était avant les vacances de la Toussaint. "L'affaire Leonarda est passée. Il ne se passe pas grand-chose sur les forums. Les vacances ont cassé la dynamiqu e", constate Véronique Reille-Soult, spécialisée dans la surveillance de l'opinion en ligne. Quelques établissements parisiens ont tout de même été bloqués en ce début de semaine, mais ces actions apparaîssent moins déterminées qu'avant les vacances.

Les organisations lycéennes (UNL, Fidl et Unef) ne sont pas du même avis que la chercheuse. Elles ne réclament pas seulement le retour de Léonarda Dibrani, ou celui d'un jeune arménien, Khatchik Kachatryan, 19 ans, expulsé le 12 octobre, mais plus généralement la fin des expulsions de jeunes scolarisés. "Les mobilisations ont révélé un ras-le-bol des lycéens et des étudiants face à une situation qui n'est pas différente de celle qu'on avait sous Nicolas Sarkozy ", tacle Mathieu Landau, porte-parole de l'Unef.

Les concessions de François Hollande - retour de Léonarda Dibrani seule et circulaire aux préfets interdisant sctrictement aux policiers d'intervenir en milieu scolaire pour des expulsions - n'ont pas satisfait : "Plutôt qu'une sanctuarisation de l'école, on attend une sanctuarisation de la scolarité, c'est-à-dire que tout jeune, mineur ou majeur sans papiers scolarisé, doit pouvoir rester en France pour finir ses études avec sa famille ", dit Yvan Dementhon, président de l'UNL.

 

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