Exclusif : l'Unef dénonce 28 universités aux frais d'inscription abusifs
Grenoble 2, Aix-Marseille 2 et 3 : selon l'Unef, ce " petit club d'universités hors-la-loi, a été par le passé condamné par la justice, et figure pourtant à nouveau dans le classement". Les mauvaises pratiques perdurent (les frais de dossier ou frais supplémentaires indus) et, d'après l'organisation étudiante, les universités ne manquent pas d'imagination pour contourner la législation.
Certaines proposeraient par exemple des "prestations pédagogiques douteuses"... et payantes. D'autres imposant l'inscription à un "diplôme d'université" aux droits libres, en plus de l'inscription au diplôme national aux droits réglementés.
Au total, l'Unef recense 26 universités "hors-la-loi" et deux "à la limite de la légalité". Une proportion d'établissements qui n'a pas augmenté mais n'a pas regressé non plus, regrette l'organisation.
Dans le peloton de tête de ces universités qui abusent, l'Unef pointe celle de Pau avec des frais pouvant atteindre 2.261 euros, celle de Grenoble 2 allant jusqu'à 1.900 euros, celle de Paris 1.750 euros. Et la liste continue...
L'Unef en appelle, à nouveau, à Valérie Pécresse...
" Malgré ses engagements et la condamnation de ces pratiques à la rentrée dernière, la ministre de l'Enseignement supérieur n’a pas pris ses
responsabilités et fait cesser les pratiques illégales", dénonce l'organisation étudiante.
De fait, invitée de France Info il y a un an tout juste, Valérie Pécresse expliquait qu'elle était "depuis 2 ans, très vigilante sur ces frais supplémentaires" et assurait qu'elle allait "vérifier" la liste fournie par l’UNEF et, "en fonction, au cas par cas", donner des instructions aux recteurs "d’attaquer en justice" les éventuels contrevenants.
_ Pour mémoire, voici ci-dessous la vidéo de son interview du 20 juillet 2009.
29 universités épinglées l'an dernier, 28 cette année. C'est toujours un tiers des établissements qui tireraient sur la corde.
L'Unef réclame donc d'ores et déjà "le remboursement immédiat des sommes illégales engagées par les étudiants". L'organisation menace surtout de porter les cas litigieux devant les tribunaux administratifs. Les universités de la Réunion et de Bordeaux 4 en ont récemment fait les frais.
Cécile Quéguiner
Oeuvres liées
{% document %}
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.