Enseignement et recherche : le mouvement ne faiblit pas
Enseignants-chercheurs, étudiants, mais aussi enseignants des écoles ont défilé dans les grandes villes de France pour une nouvelle journée de mobilisation qui a rassemblé entre 32.000 et 53.000 manifestants.
Le mouvement dure depuis trois semaines contre les réformes dans l'enseignement supérieur et la recherche. Une vingtaine de manifestations étaient prévues à l'appel de la coordination nationale des universités et d'une large intersyndicale --FSU, CGT, FO, Solidaires, Sauvons l'université, Sauvons la recherche, Unef--, rejointes par l'Unsa-Education et AutonomeSup et le SNUipp-FSU, principal syndicat des professeurs des écoles.
Entre 15.000 et 30.000 personnes ont défilé cet après-midi dans les rues de Paris, derrière une banderole de tête proclamant "universitaires, chercheurs, Biatoss (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé, NdlR) et ITA ("ingénieurs, techniciens, administratifs"), étudiants, unis pour l'enseignement supérieur et la recherche".
En région, ils étaient entre 2.000 et 5.000 à Strasbourg, de 2.000 à 5.000 à Marseille, 3.000 à Bordeaux, 1.500 à 2.000 à Lille, entre 1.000 et 1.500 à Poitiers et à Orléans, environ 1.000 à Lyon et Besançon, entre 750 et 1.500 à Rouen et entre 600 et 1.000 à Toulouse.
Objectifs des organisateurs: le retrait des réformes du statut des enseignants-chercheurs et de la formation des enseignants, le rétablissement des postes supprimés dans le supérieur et le refus du démantèlement des grands organismes de recherche.
Le gouvernement, assez silencieux ces derniers jours, reste sur ses positions. Une médiatrice, nommée la semaine dernière par la ministre de l'Enseignement supérieur, est chargée de "retravailler" le décret controversé. Depuis le Sénat, Valérie Pécresse a affirmé que cette médiatrice lui proposerait "un nouveau texte dans les semaines qui viennent" .
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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