Education : la réforme des programmes fait polémique
La réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem doit s'appliquer à la rentrée 2016. Le principe est de donner plus d'autonomie aux collèges, de libérer du temps pour des "enseignements pratiques interdisciplinaires". En parallèle, il y a la réforme des programmes. Et parmi les points qui cristallisent les mécontentements, il y a l'histoire.
De nombreux hommes politiques de droite se disent scandalisés. Plusieurs historiens de renom ont également pris la parole pour dénoncer une réforme qui rend obligatoire l'enseignement de l'Islam aux dépens des origines chrétiennes de la France. La polémique vient du fait que la réforme du collège instaure des thèmes obligatoires et d'autres facultatifs. C'est ainsi que l’histoire de l'Islam devra impérativement être abordée, mais au même titre que celle du judaïsme et du christianisme. Renforcer l'enseignement laïc des religions est devenu une priorité après les attentats du mois de janvier 2015.
Acheter la paix sociale ?
La chrétienté médiévale, donc à l'époque des croisades, ou encore le siècle des Lumières, sera facultative. Ce sont donc des pans entiers de l'Histoire de France qui sont passés à la trappe selon les détracteurs de la réforme. Selon eux, on essaie de gommer les racines chrétiennes de la France et dans le même temps, on insiste sur les pages les plus sombres comme les traites négrières et les conquêtes coloniales.
Un choix, disent-ils, sous couvert d'ouverture à l'autre et pour acheter la paix sociale, le tout dans le cadre d'un programme allégé et à la carte. Pas du tout rétorquent les défenseurs de la réforme. Libre aux professeurs d'histoire, disent-ils, d'aborder les thèmes facultatifs, l'idée étant de leur donner d'avantage d'autonomie.
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