Education : entre 110.000 et 165.000 manifestants en France
"Sarkozy touche pas à nos enfants", "École en danger" ou "Toujours moins, faut que ça change". Voilà ce qu'on a pu entendre aujourd'hui dans les rues de France. Selon les syndicats, 165.000 personnes ont manifesté, pour protester contre les suppressions de postes dans l'Éducation nationale. Ils étaient 110.000 selon le ministère de l'Intérieur.
_ Et pour la première fois, les syndicats du privé avaient rejoint ceux du public. "Le suivi de la grève a été important" dans le privé sous contrat, estime Claude Berruer, adjoint au secrétaire général de l'enseignement catholique, même si le nombre exact d'enseignants grévistes dans le privé ne peut être comptabilisé.
Le taux de grévistes dans le public, lui, varie selon les sources :
- Dans le primaire : 28,89% de grévistes selon le ministère, 54% selon les syndicats.
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Dans le secondaire : 22,33% selon le ministère, environ 50% selon les syndicats.
Une centaine de manifestations ont eu lieu partout dans le pays. Avec pour chacune, à l'heure du bilan, la bataille de chiffres classique entre les organisateurs et la police :
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Paris : il s'agit du plus grand écart de chiffre : entre 8.500 selon la police, et 45.000 personnes selon les organisateurs.
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Marseille : entre 1.600 et 5.500.
- Bordeaux : entre 2.800 et 5.000.
- Lyon : entre 3.000 et 4.500.
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Toulouse : entre 3.200 et 5.500.
- Nantes : entre 2.500 et 6.000.
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Bretagne : les responsables de l'enseignement privé ont annoncé une mobilisation sans précédent avec plus de 30% de grévistes.
"Face à un mouvement de fond comme celui-là, le pire serait de ne pas entendre, le pire serait de faire comme si cette journée n'existait pas", a déclaré Bernadette Groison, dirigeante de la FSU, lors du défilé parisien. Les grévistes souhaitent peser sur le projet de budget 2012 qui passe demain en Conseil des ministres et prévoit 14.000 suppressions de postes. Des suppressions confirmées ce soir par Luc Chatel, sur l'antenne de France Info. Le ministre de l'Éducation nationale qui minimise ce mouvement, "il n'a rien d'historique" a-t-il indiqué. Au total, 80.000 postes auront été supprimés entre 2007 et 2012.
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