Éducation : 244 millions d'élèves privés d'école dans le monde, selon l'Unicef

Un enfant sur six ne sait ni lire, ni écrire, ni compter, constatent les ONG qui pointent non seulement le danger pour eux-mêmes mais aussi pour les sociétés.
Article rédigé par Nathanaël Charbonnier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
En Afghanistan, des petites filles en âge d'aller à l'école travaillent sur un chantier de briques, le 6 juin 2023  (illustration). (SHAFIULLAH KAKAR / AFP)

Le nombre est faramineux : 244 millions d'enfants âgés de 6 à 18 ans sont privés d'école, alertent vendredi 8 septembre l'Unicef et plusieurs ONG dans le domaine de l'éducation en cette journée internationale de l'alphabétisation, rapporte la Rédaction internationale de Radio France.

>> À 4 ans, elle trie des déchets : au Pérou, un enfant sur quatre est obligé de travailler

Les ONG estiment par ailleurs qu'un enfant sur six ne sait ni lire, ni écrire, ni compter dans le monde. Au total, 1,4 milliard de personnes dans le monde ne maîtrisent ni la lecture, ni l'écriture, ni le calcul. "Sans éducation, sans formation, sans assistance, sans aide médicale, sans une alimentation convenable, sans soin, ils n'ont aucune chance d'acquérir les capacités pour développer leur résilience, pour être capables de rebondir après autant de traumatismes", dénonce Vanessa Martin, responsable plaidoyer à l'ONG Action éducation. Elle craint également "qu'avec autant de traumatismes et de privations", ces enfants "ne soient plus du tout en mesure de s'insérer dans le monde et nos sociétés". "C'est un danger pour notre société aussi", alerte Vanessa Martin.

Enfants déscolarisés pour travailler, mariages forcés

L'Unicef et les autres associations déplorent une aggravation de la situation ces dernières années en raison notamment de la crise du coronavirus. L'ONG Vision du monde a notamment "constaté que les familles les plus fragiles, les plus démunies, se retrouvent à faire sortir leurs enfants de l'école et à les faire travailler. On remarque aussi une augmentation des mariages forcés et précoces des petites filles", ajoute Camille Romain des Boscs.

"Tous les dérèglements de l'économie formelle et informelle font qu'aujourd'hui l'extrême pauvreté est repartie à la hausse."

Camille Romain des Boscs, directrice de l'ONG Vision du monde

à franceinfo

Les ONG se disent particulièrement inquiètes de la situation au Sahel, où leur présence devient de plus en plus difficile à assurer auprès des enfants de cette région du monde où la France n'est plus la bienvenue.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.