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Détecteurs de portables au bac : bien mais pas suffisant pour les profs

Pour cette session du baccalauréat 2012, le ministère de l'Education a installé des détecteurs de téléphones portables dans certaines salles d'examen. Objectif : lutter contre la fraude au bac, un an après l'affaire de la fuite au bac scientifique où un extrait d'épreuve avait été diffusé sur Internet. Les réactions à ce durcissement de ton sont mitigées.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Comme pour les
radars, pas question de dire dans quels lycées sont placés ces détecteurs. Le ministère veut ménager l'aspect dissuasif de sa dernière mesure. En 2010, 272 cas de fraude au bac avaient été recensés, soit 0,05% des
candidats.

La généralisation des téléphones portables et "smartphones"
chez les jeunes facilitent la triche. Jean-Michel
Blanquer, le directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de
l'Education avertit qu'ainsi "chacun sait qu'il peut être pris" . Et
risquer gros
. En effet, un élève qui fraude au bac risque notamment de ne plus
pouvoir passer d'examen pendant cinq ans, y compris le permis de conduire.

"Cela ne
répond pas à l'ampleur du problème" (Snes)

Du côté des
professeurs les réactions sont partagées et laissent surtout poindre un sentiment de "peut mieux faire" . Nicolas Franck, professeur de
philosophie en région parisienne et vice-président de l'association des
professeurs de philosophie du public juge que cette mesure est "une
excellente nouvelle"
, mais qu'elle aurait dû être prise bien plus tôt.

Valérie Sipahi Malani, enseignante au lycée Jules
Ferry à Paris et responsable au Snes est elle assez dubitative sur
l'efficacité de la mesure. "Nous ne sommes pas mieux armés pour faire
face à ce type de fraudes surtout que les élèves composent dans leur propre
établissement"
, souligne-t-elle.

 

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