Cet article date de plus de treize ans.

Des étudiants étrangers privés de laboratoire, par mesure de précaution...

Des étudiants privés de laboratoire parce qu'ils sont étrangers ! _ Cela se passe à Nancy, au sein de l'INRIA, l'institut national de recherche en informatique appliquée. Un site classé sensible par le ministère de la Défense. On y travaille, par exemple, sur le pilotage des drônes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©INRIA)

Une trentaine d'étudiants qui vivent en France depuis de nombreuses années n'ont plus accès à leur laboratoire de recherche à certaines heures, car ils constitueraient une "menace pour le patrimoine scientifique français".
_ Ces étudiants, iraniens ou algériens, se sont vu remettre de nouveaux badges : plus question pour eux d'utiliser les ordinateurs le soir et le week-end ; désormais leur accès au laboratoire est restreint.

L'institut dit ne faire qu'appliquer une circulaire ministérielle, une mesure légale de protection contre la menace terroriste et l'espionnage industriel.
_ Mais tous les étudiants étrangers ne sont pas soumis à cette règle. Bertrand Wallrich, le responsable sécurité-défense du site précise : "nous ne faisons pas toute cette procédure pour les nationalités européennes". Selon lui, il ne s'agit pas de discrimination, mais "d'habilitations et d'accès différents. Il y a nécessité de protéger le patrimoine scientifique de la Nation".

La communauté éducative dénonce des mesures discriminatoires.

Paradoxe de l'histoire : l'INRIA recrute énormément d'étrangers. Près de la moitié de ses étudiants seraient issus de pays situés en-dehors de l'Union Européenne...

Elodie Gueguen

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