Pas de "tout anglais" à l'université, mais davantage d'autorisations
L'Assemblée a adopté l'article controversé. Un député socialiste opposé au projet estime qu'un compromis a été trouvé. Les députés doivent procéder au vote solennel du texte mardi.
Le projet est controversé, et les débats ont été passionnés. Les députés ont ouvert, jeudi 23 mai, la possibilité de dispenser des cours en anglais dans les universités. C'est par un vote à main levée que l'Assemblée nationale a adopté l'article 2 du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, présenté par la ministre Geneviève Fioraso.
Cet article propose d'autoriser davantage l'enseignement en anglais à l'université. L'objectif, précise le texte, est "essentiellement de régulariser les situations dans lesquelles le contournement de ce principe [l'enseignement exclusif en langue française] est rendu inéluctable tant pour des raisons pédagogiques que pour des motifs liés à l'internationalisation des systèmes d'enseignement supérieur".
Un texte légèrement modifié
L'Assemblée a rejeté plusieurs amendements déposés par des élus UMP qui visaient à supprimer cette disposition. Mais si l’article incriminé n’a pas été retiré, le député PS des Français de l’étranger Pouria Amirshahi, qui a mené la fronde au sein de la majorité, s’est félicité de l’adoption de son amendement (PDF) exigeant des “nécessités pédagogiques” à l’enseignement en langue étrangère. “Il n’y aura pas de tout anglais, a-t-il assuré, et les exceptions à l’enseignement en français devront être nécessaires à la maîtrise et la pratique de la matière enseignée”.
Article 2 : adt adopté qui précise une condition de nécessités pédagogiques pour les ens dispensés en langue étrangère. #LoiESR #directAN
— Ministère ESR (@MinistereESR) 23 mai 2013
L'examen de ce projet de loi, qui compte une soixantaine d'articles, devrait s'achever lundi, avant le vote solennel par les députés, mardi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.