Contre la violence à l'école, deux jours d'états généraux
Comment combattre la violence à l'école ? Eternel débat, ou presque (voir encadré)... En tout état de cause, c'est à cette question que le monde éducatif va tenter de répondre, aujourd'hui et demain, lors des "états généraux de la sécurité à l'école", qui se tiennent à la Sorbonne.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement organise une telle réunion. Mais l'ambition affichée cette fois - comprendre, prévenir, agir - veut dépasser le court terme, et les agressions qui s'étaient passées au début de l'année, dans le Val-de-Marne.
_ “J'attends d'abord, pour la première fois, un vrai travail de fond entre les
différents acteurs”, a déclaré la semaine dernière leur initiateur, le ministre
de l'Education nationale Luc Chatel. En l'espèce, scientifiques et représentants du monde éducatif, d'associations et du gouvernement.
Mais le chercheur Eric Debarbieux, à la tête du conseil scientifique chargé de ces états généraux, a mis en garde : “pas de schémas simplistes pour aborder un phénomène complexe”.
Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a réclamé à plusieurs reprises, à la suite de violences graves dans des lycées, que l'école soit un sanctuaire.
_ Cela ne se fera pas sans davantage de moyens humains, disent les syndicats de l'éducation et l'opposition. Le gouvernement avance la création d'emplois dédiés à la sécurité des élèves et des personnels et la généralisation de la vidéosurveillance.
L'école est-elle pour autant devenue dangereuse ? Pas vraiment, si l'on en croit sondages et statistiques. L'an dernier, collèges et lycées ont recensé en moyenne 10,5 incidents graves pour 1.000 élèves - contre 11,6 l'année précédente.
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