Contre la réforme des rythmes scolaires, une mobilisation à géométrie variable
70% des enseignants du primaire sont
en grève à Paris selon le ministère de l'Education. Paris,
où les professeurs des écoles sont remontés contre le maire Bertrand Delanoë (PS),
qui avait décidé le passage à 4,5 jours, contre 4 actuellement, dès la rentrée
- Le maire de Paris a lancé un appel au dialogue tout en amorçant un léger
recul. "La décision (sur l'application de la réforme à la rentrée 2013 ou
2014) sera prise fin mars" , a-t-il dit sur France info.
Ils sont plus de 90% à Lyon et dans
le Rhône selon leur principal syndicat. Ce mouvement est très suivi dans les
villes où la piste envisagée est d'allonger la pause de midi pour que les élèves puissent sortir
à 16h30. Dans ce cas, non seulement la réforme des rythmes ne raccourcit pas les
journées des enseignants et des élèves mais elle ajoute le mercredi matin. A Lyon
où les enseignants sont attachés à la semaine de quatre jours, cette idée passe
très mal.
Les syndicats dénoncent une réforme
"bricolée"
En revanche cette grève est beaucoup
moins suivie dans de nombreux départements où la réforme des rythmes se
passe plutôt bien. C'est le cas dans des villes comme Toulouse où les
enseignants font déjà classe le mercredi matin, ou dans des départements ruraux.
Il y aurait par exemple 20% des enseignants en grève dans la Creuse le Lot ou
le Gers, selon le Snuipp. Et à peine plus de 30% en Loire-Atlantique, Charente-Maritime ou dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Les syndicats ne
remettent pas en cause le projet lui-même mais dénoncent une réforme
"bricolée" . Selon un sondage BVA pour Itélé de janvier, 59% des Français
interrogés sont pour le retour de l'école le mercredi ou le samedi matin. A
l'inverse, 39% d'entre eux souhaitent conserver la semaine de quatre jours mise
en place en 2008.
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