Concours enseignants : des centaines de postes non pourvus

Capes et agrégation n'auraient-ils plus le vent en poupe ? En d'autres termes, y aurait-il une crise des vocations chez les futurs profs ? Le Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, s'inquiète bien d'une “dégradation des conditions d'entrée dans le métier”.

Toujours est-il que tous les postes proposés cette année aux concours enseignants n'ont pas été pourvus. Pour maintenir la qualité du concours, explique le ministère de l'Education.
_ 978 postes n'ont pas été pourvus, au Capes externe, dans quatre disciplines : mathématiques, lettres classiques, lettres modernes et anglais. Il y a eu ainsi 574 admis en maths, pour 950 postes offerts. 659 admis en anglais, pour 790 postes.

Pourquoi cette désaffection ? Parce que, tout simplement, une réforme est passée par là : pour être professeur, il faut désormais avoir un master, un bac+5. Avant, une licence suffisait. Mathématiquement, il y a 300.000 étudiants de moins.
_ Mais il y a aussi, plus traditionnellement, une crise des vocations, en maths notamment : les scientifiques trouvent plus facilement du travail dans le privé...

Pour l'heure, pas question de brader le métier de professeur. La directrice générale des ressources humaines du ministère se veut rassurante.
D'abord, “Nous avions anticipé les choses et surcalibré le nombre de postes offerts: sur les 978, environ 300 ne correspondent pas à des besoins des académies”, admet Josette Théophile.
Ensuite, la réforme du lycée va diminuer certains horaires d'enseignement. Des profs de sciences et technologies industrielles (STI) et de sciences physiques appliquées vont se reconvertir dans les maths.
_ Enfin, pour compléter, le ministère assure qu'il va prolonger des postes de contractuels.