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Collèges et lycées : un enseignant sur six "victime d’épuisement"

"Victime d’épuisement" : traduction française du "burn-out", terme anglo-saxon qui désigne l’épuisement physique, mental et émotionnel. _ Dans les collèges et lycées, le phénomène touche 17% des enseignants (soit un sur six) contre 11% dans les autres professions, révèle une étude citée par le quotidien {Le Monde.}
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Près de 30% des enseignants interrogés déclarent songer, souvent, à quitter le métier. Et ils sont 17% (un sur six) à se déclarer "victimes d’épuisement", le terme français qui désigne le "burn-out" anglo-saxon.
_ Etonnamment, l’implantation des établissements (en zone urbaine, en ZEP ou en zone rurale) et le sexe des enseignants jouent peu. En revanche, le facteur d’âge est déterminant : les jeunes profs, en dessous de 30 ans, sont plus exposés.

L’étude a été réalisée auprès de plus de 2.000 enseignants de 400 collèges et lycées, par un ancien inspecteur général de l’Education nationale et un psychiatre de la MGEN (mutuelle des enseignants). Le Monde en livre les grandes lignes dans son édition datée de jeudi, mais elle paraîtra intégralement dans un rapport intitulé : La qualité de vie au travail dans les lycées et collèges. Le burn-out des enseignants.

Trop peu de médecins du travail

Les enseignants interrogés expriment pêle-mêle "des sentiments d’usure, d’impuissance et d’abandon", relèvent les auteurs. Ce phénomène de "burn-out" est bien connu dans les pays asiatiques et anglo-saxons. Il est dû notamment à la recherche de la performance. Apparu il y a une dizaine d’années dans les collèges et lycées français, il prend de l’ampleur et gagne maintenant les écoles primaires, selon les auteurs de cette étude.

En première ligne, les "médecins de prévention" sont de plus en plus submergés par l’envolée des risques psychosociaux. Si bien qu’ils n’ont plus le temps d’exercer leur cœur de métier, la médecine de prévention, relève de son côté la médiatrice de l’Education nationale dans son rapport annuel.
_ En 2009, Monique Sassier avait recommandé l’embauche de 80 médecins supplémentaires, au minimum – ils étaient 70 à l’époque, avec chacun 10.000 agents à suivre. Deux ans plus tard, les recteurs n’ont réclamé que 39 postes, et recruté seulement 17 médecins, selon le Snes (premier syndicat enseignant du secondaire).

Gilles Halais, avec agences

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