Cinq milliards pour rénover l'université française

Promise par Nicolas Sarkozy, la réforme des universités françaises est en cours. Mercredi dernier, Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, a dévoilé le nom de six projets, concernant 19 sites universitaires, qui seront les premiers à bénéficier du "plan campus". Cinq milliards d’euros débloqués, notamment grâce à la vente d’actions EDF par l’Etat en décembre 2007, pour "rénover, redynamiser les campus existants" et leur donner "une visibilité internationale".

Grand absent de cette liste des lauréats, les facultés d'Ile-de-France. Contrairement aux idées reçues, même la Sorbonne, fleuron de l’université française, n'est pas épargnée par les problèmes de vétusté.

Bordeaux, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Montpellier et Toulouse seront les premières villes à profiter de cette bourse à la rénovation. Cinq régions, 340.000 étudiants et 13.000 chercheurs sont concernés. Dix projets, au maximum, seront désignés d’ici juillet prochain. A travers ce choix, c'est une nouvelle carte universitaire qui semble se dessiner.

Ces six projets ont été proposés à Valérie Pécresse par un comité d'évaluation, composé de huit personnalités indépendantes. Ils ont du choisir entre 46 projets déposés fin avril par 70 universités. Le ministère avait alors indiqué que quatre critères étaient retenus pour la sélection : "l'ambition pédagogique et scientifique à l'aune des standards internationaux", "l'urgence de la situation immobilière", "le développement d'une vie de campus" et "le caractère structurant et innovant du projet pour le patrimoine".

Alexis Jacquet