Cet article date de plus d'onze ans.

Cette violence ordinaire qui pèse sur la vie des collèges et lycées

Pour le personnel du secondaire, il n'y a pas de recrudescence de la violence dans les établissements scolaires. Mais, de plus en plus, les petits faits de violence ou d'incivilité gênent l'ambiance de travail des 20.000 agents qui ont répondu au questionnaire du ministère de l'Education dévoilé ce mardi.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Il n'y a pas de sentiment d'insécurité dans les collèges et
les lycées français. D'après l'enquête menée par l'Education nationale auprès
de 20.000 agents, "près de 9 répondants sur 10 affirment se sentir en
sécurité ou plutôt en sécurité dans leur établissement.
" Mais cela n'empêche
pas, pour une personne sur trois travaillant en collège ou lycée, de percevoir
un climat de violence. Un chiffre qui varie selon les postes : seuls 6,4% du
personnel de direction sont inquiets, contre 30% pour les enseignants.

Quel type de violence ?

Les faits de violence physique sont rares : 5% ont été
bousculés violemment, moins de 1% ont été frappés et 0,3% blessés par arme. Mais
c'est au niveau des agressions verbales que la violence se fait le plus ressentir.
42,5 % des personnels affirment avoir été insultés depuis le début de l'année
scolaire. Des incivilités qui dégradent l'ambiance de travail pour le
sociologue Eric de Barbieux. "La violence est une violence de bas-bruit,
ce que j'appelle les micro-violences répétées. Une violence qui pourrit les
relations entre les personnes
".

Un tiers des répondants veulent quitter le métier

Les zones d'éducations prioritaires sont particulièrement
concernées par cette violence ordinaire. Les chiffres y sont multipliés par
deux, d'après l'enquête du ministère de l'Intérieur. Une "mauvaise
ambiance de travail" qui a des conséquences : le tiers du personnel de
second degré envisage de quitter le métier et jusqu'à 56% parmi ceux qui se
disent harcelés. 

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