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"Ça ne lui fait rater que deux jours" : certains parents anticipent le départ en vacances de leurs enfants

Alors que les vacances d'été démarrent mardi 6 juillet, en pleine semaine, des parents décident de partir plus tôt. Notamment pour économiser sur les locations saisonnières. 

Article rédigé par franceinfo - Laurine Benjebria
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des parents et des élèves dans une cour d'école. (Illustration).  (/NCY / MAXPPP)

"Je vais rater deux jours de cours, ce n'est pas grave", explique de sa petite voix fluette Henri, 6 ans, qui va terminer son parcours en grande section de maternelle vendredi 2 juillet. Pourtant, les grandes vacances ne démarrent que mardi 6 juillet. Mais avec une fin d'école en pleine semaine, de nombreux parents ont décidé de faire l'impasse sur les deux derniers jours pour filer en vacances plus tôt, dès le week-end. 

Les parents partagés entre la culpabilité et les économies 

La semaine prochaine, le petit Henri sera "huit jours en colonies de vacances avec [s]a grande sœur"dit-il avec le sourire. Malgré tout, ces vacances anticipées font un peu culpabiliser sa maman, Valérie. "On s'en est rendu compte après. J'étais tellement persuadée que les 'colos' commençaient après les vacances que j'ai réservé en me disant que c'était bon. Et puis, je ne pensais pas qu'on aurait deux jours comme ça en juillet, un lundi et mardi", se justifie-t-elle. 

Cécile et son fils Robin vont partir sur l'Île de Ré en vacances dès ce week-end. Ils n'en sont pas à leur première école buissonnière et cette décision est avant tout financière. "La semaine avant l'arrêt des classes est moins chère. Et c'est vraiment moins cher. Ça peut descendre de 300 euros pour la semaine, argumente Cécile. Ça ne lui fait rater que deux jours, ce ne sont pas de grosses conséquences, sachant qu'il a fait une bonne année." 

Une pratique qui agace les professeurs 

Ces pratiques ont le don d'énerver Jacques Tisserand, le directeur de l'école élémentaire Félix Faure dans le 15e arrondissement de Paris. "Ce qui m'agace le plus, c'est que l'école est de plus en plus prise à la carte. On fait un peu l'emploi du temps qu'on veut", déplore-t-il. 

"On n'a pas vraiment de moyen pour empêcher les gens de partir, on pourrait dire que ce sont des absences non légitimes mais le temps de monter le dossier, l'année scolaire sera terminée." 

Jacques Tisserand

à franceinfo


Comme chaque année, Jacques a fait quelques remontrances la semaine passée, en vain. Rien que jeudi, il déplorait près d'un quart d'absents dans son école.

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