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"C'est décourageant" : des dizaines de contractuels sans salaire deux mois après la rentrée scolaire

Parmi les 40 000 contractuels sur lesquels s’appuie l’Éducation nationale pour pallier les postes non pourvus ou, par exemple, les remplacements, il s’en trouve plusieurs dizaines à ne toujours pas avoir été payés, deux mois après la rentrée scolaire.

Article rédigé par franceinfo - Thomas Giraudeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une salle de classe, à Montbéliard, le 1er septembre 2022.  (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Elisabeth, enseigne dans un lycée des Yvelines dans l'académie de Versailles. Elle affirme qu'une dizaine de contractuels comme elle, parmi les 44 000 que recense l'Éducation nationale, n'ont pas reçu leur première paye fin septembre, et se retrouvent donc sans salaire depuis la rentrée scolaire

>> "On m'a proposé un poste le jour de la rentrée" : comment les enseignants contractuels "comblent les trous" de l'Éducation nationale

Leur point commun : ils viennent d'arriver dans l'établissement à la rentrée. "C'est quand même un peu décourageant, soupire-t-elle. Du coup, je dois voir sur mon compte si j'ai assez de réserves pour payer mon loyer. Et puis demander à mes parents de m'aider, me débrouiller de mon côté. Alors que j'ai pris un travail pour être autonome, je me retrouve à toujours ne pas l'être."

Des cas isolés, selon le rectorat

Elisabeth a alerté le rectorat : son dossier est bloqué car elle enseignait avant dans une autre académie : celle de Paris, qui n’a pas envoyé un document nécessaire au traitement de son dossier. Contacté, le rectorat de Paris évoque un cas isolé. Non loin, dans l'académie de Créteil, où Aude est enseignante, le syndicat de cette dernière, le Sgen-CFDT, a reçu une dizaine d'alertes de contractuels non payés. "Il s’agit, explique-t-elle, de personnes qui travaillent depuis des années pour le rectorat de Créteil, qui parfois ont des ruptures de contrat en raison de l'été, ou parce qu'on n'a plus besoin de leurs services…."

"Quand ils reviennent voir le rectorat, censé disposer d’informations, après leur fin de contrat, il n’y a pas de continuité. Ce n’est pourtant pas entendable !"

Aude, enseignante

à franceinfo

Le rectorat explique que ces cas sont marginaux et peuvent être dû au fait qu'il y a un délai de six semaines entre la signature de leur contrat et leur première paie. En attendant, les contractuels peuvent demander une aide d'urgence, ou une avance sur salaire.

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