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Après l'organisation de "temps religieux et de prières" par quelques élèves à Nice, le ministre de l'Education diligente une enquête administrative

Ces prières ont eu lieu dans cinq établissements des Alpes-Maritimes, de l'école élémentaire au lycée, entre la mi-mai et le début du mois de juin.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye le 15 juin 2023 à  Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). (EMMANUEL DUNAND / AFP)

"De tels faits sont intélorables." Le ministre de L'Education nationale, Pap Ndiaye, a annoncé, vendredi 16 juin, qu'une enquête était confiée à l'Inspection générale à la suite de signalements d'atteintes à la laïcité émis après l'organisation de prières dans des établissements scolaires des Alpes-Maritimes. "L'Éducation nationale et la ville de Nice renforcent leur coopération pour que l'École reste préservée de toute influence religieuse. Le principe de laïcité n’est pas négociable dans notre République", a écrit le ministre sur Twitter, au-dessus d'un communiqué commun avec le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons).

"Quelques élèves ont organisé des temps religieux et de prières pendant la pause méridienne", expliquent, dans le communiqué, le ministre et le maire de Nice, "dans trois écoles élémentaires de Nice, un collège et un lycée des Alpes-Maritimes". "Une enquête de l'Inspection générale est diligentée pour établir précisément les faits et en tirer les conclusions utiles", ajoutent-ils. Les pauses méridiennes dans les écoles relèvent en général de la responsabilité des communes car ce sont des employés municipaux qui sont chargés de ce temps périscolaire.

Les parents "convoqués", selon Pap Ndiaye

Dans une lettre adressée à la Première ministre et publiée précédemment sur Twitter, Christian Estrosi écrit avoir été informé par l'inspecteur d'académie de "faits extrêmement graves, qui se sont déroulés dans différents établissements de (sa) ville". Le maire de Nice a estimé, sur France Bleu Azur, vendredi, qu'il y a "forcément une instrumentalisation".

"Dans deux de ces écoles, il s'agit de prières à l'heure méridienne. Ces prières impliquaient dix enfants de CM1, le 16 mai, pour l'une de ces écoles, et trois enfants de CM1, le 5 juin, pour l'autre. Pour la troisième école il s'agit d'un élève de CM2 qui a pris l'initiative le 8 juin d'organiser une minute de silence en mémoire du Prophète et qui a appelé ses camarades à y participer. Cet élève a été signalé en préfecture pour suspicion de radicalisation", a expliqué à l'AFP de son côté Natacha Chicot, rectrice de l'académie de Nice. Le rectorat affirme avoir prévenu la mairie de ces faits le 14 juin.

Les "parents ont été convoqués et, à ma connaissance ont bien compris qu'on n'a pas le droit de prier dans une école", a déclaré Pap Ndiaye, vendredi soir, à l'antenne de BFM-TV. Il a assuré qu'avec "fermeté, discernement et pédagogie, c'est ainsi que nous avancerons et progresserons pour faire reculer de façon significative (...) les faits d'atteinte à la laïcité".

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