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Agression au lycée de Vitry : Chatel demande la reprise des cours

Cela dure depuis mardi dernier, jour de l'agression d'un élève de 14 ans. Les professeurs du lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) ne font plus cours. Ils exercent leur droit de retrait. _ Mais le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a fait savoir qu'à compter de vendredi, ces arrêts de travail étaient considérés comme jours de grève. Et hier, il a demandé aux enseignants de reprendre leurs cours.
Article rédigé par franceinfo
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"Je crois qu'aujourd'hui, il faut surmonter son émotion et la place des
professeurs est à mon sens davantage dans les classes auprès des élèves", a déclaré hier soir le ministre sur France 5. A l'issue d'une assemblée générale, ces professeurs avaient cessé les cours mercredi. Vendredi, ils ont décidé à "l'unanimité" de ne pas les reprendre ce lundi pour dénoncer "l'insécurité endémique" qui règne dans leur établissement.

Ce que réclament ces enseignants, pour faire valoir leur droit de retrait, c'est le doublement du nombre de surveillants (de 11 à
22). Ils jugent "insuffisantes" les propositions du rectorat de Créteil (trois
surveillants supplémentaires et l'embauche de six médiateurs de la vie scolaire). Le lycée accueille 1.500 élèves.

Un lycéen de 14 ans avait été agressé à coups de couteau mardi dans le
lycée Adolphe-Chérioux. Trois mineurs soupçonnés d'avoir participé à cette
agression ont été mis en examen pour violences avec armes en réunion commises
dans un établissement scolaire.

Et le FN de s'engouffrer dans la brèche. Marine Le Pen, vice-présidente du FN estime qu'accroître le nombre de surveillants ne servirait à rien. Elle a proposé en revanche hier soir la création d'une "police de protection des lycées, qui pourrait être
d'ailleurs financée en partie par le conseil régional".
_ Elle accuse "formellement les professeurs de gauche, qui depuis trente ans
ont combattu toute forme d'autorité et toute forme de discipline, d'être les
responsables de la situation actuelle".

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