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"C'est un peu l'enfer" : le casse-tête des élèves de Terminale face au choix de leur orientation

Le Salon de l'éducation se tient jusqu'à dimanche soir au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Pour les élèves de Terminale, c'est un moment stressant. ils ont toujours en tête le naufrage de la plateforme Admission post-bac, l'été dernier. 

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le salon de l'Education se tient au parc des Expositions de la porte de Versailles, à Paris, du 17 au 19 novembre. (MAXPPP)

Le Salon de l'éducation se tient jusqu'au dimanche 19 novembre, au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. L'occasion pour les futurs bacheliers de se pencher sur leur orientation. Après les cafouillages de la plateforme Admission post-bac, l'été dernier, c'est un moment très stressant pour eux.

Si le gouvernement a annoncé ces dernières semaines de nouvelles règles d'accès à l'université et assuré que les bacheliers auraient le dernier mot sur leur orientation, ils sont nombreux à être inquiets. Les jeunes ont tiré les leçons de l'expérience de leurs aînés et mettent en place des stratégies d'orientation.

Trouver sa voie, de sapeur-pomper à météorologue

Les élèves de Terminale se repèrent facilement dans les allées du Salon de l'éducation. Fébriles, ils passent de stand en stand. Pour eux, le temps presse. Il faut trouver au moins une filière d'études pour l'an prochain, si ce n'est un métier. Mais la chose n'est pas aisée : "Dès qu'on commence à faire des recherches, on se pose plus de questions. Une réponse entraîne des milliards de questions supplémentaires et pour moi c'est un peu l'enfer", témoigne une jeune fille. Un autre jeune explique qu'il est très prudent dans ses recherches : 

Il faut faire attention pour éviter de perdre une ou deux années d'études dans quelque chose qu'on n'aimerait pas faire.

Un élève de Terminale

à franceinfo

Margaux, elle, se cherche. La jeune fille vient de faire un test pour trouver sa voie et on lui propose de devenir météorologue ou sapeur-pompier. "C'est beaucoup trop général , déplore l'élève. Les métiers qui sont proposées n'ont aucun rapport, ce sont deux opposés."

Éviter les filières les plus demandées

Après le désastre du tirage au sort de leurs aînés l'été dernier, tous ont pris conscience du contexte. "L'année 2000 va arriver [dans l'enseignement supérieur]", analyse Florian. "Ça va faire 17 ans qu'on sait que nous sommes un baby-boom important." Le jeune homme, qui veut devenir président de la République, n'est pas tranquille. Il va d'abord tenter des études de commerce mais reste prudent.

Ce qui m'inquiète c'est de savoir s'il y aura de la place pour tout le monde. On nous dit que oui, j'espère que ça sera le cas.

Florian, jeune de 17 ans

à franceinfo

L'an dernier, 50 % des bacheliers avaient concentré leurs demandes sur seulement quatre filières : droit, médecine, psychologie et sport (STAPS). Des milliers d'entre eux avaient donc été recalés. À quelques semaines du choix, les lycéens de cette année ont intégré le principe de réalité. "Je me dis que ça ne sert à rien d'y aller si c'est bouché, témoigne ainsi une future étudiante. Autant faire quelque chose où il y a besoin de monde et ne pas aller dans les filières bouchées et où on sait qu'on n'aura pas de réponse."

Tout tenter pour avoir une chance

À nouvelle plateforme, nouvelles stratégies. Les élèves pourront désormais formuler jusqu'à dix choix mais ils n'auront plus à les hiérarchiser. Ils obtiendront une réponse pour chaque demande et pas seulement dans l'ordre de leurs voeux, comme l'an dernier. La solution est pratique pour Bérénice, qui ne sait pas encore quoi choisir. "Je vais tout tenter !", assure la jeune fille avec aplomb.

Je vais mettre des domaines très différents, c'est l'avantage du nouveau APB : gestion, management, IEP, grandes écoles, prépas, grandes universités, je vais tout mélanger !

Bérénice, élève de Terminale

à franceinfo

Le changement de cette année est peut-être le fait que les élèves sont moins insouciants. Ils ne disent plus qu'ils veulent faire telle ou telle filière l'an prochain mais seulement qu'ils aimeraient, qu'ils espèrent être pris.

Le reportage de Solenne Le Hen au Salon de l'éducation, à Paris.

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