Echec des négociations sur le prix du lait
Alors que les industriels proposent 276 euros pour 1.000 litres, les éleveurs laitiers restent sur leur position de 290 euros pour 1.000 litres. Soit un différentiel de 14 centimes. La somme peut paraître dérisoire, mais les producteurs soulignent qu'elle représente un énorme manque à gagner pour des exploitations fragiles.
Le scénario de jeudi dernier se reproduit donc. Mais l'humeur des producteurs s'est encore dégradée d'un cran, d'autant que ces discussions étaient présentées comme les négociations “de la dernière chance” par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Et la fédération agite une date-butoir : le 5 juin. A cette date, les entreprises commenceront à envoyer aux éleveurs les sommes correspondantes aux livraisons du mois de mai. Si le compte n'y est pas, prévient la FNPL, la colère des éleveurs serait telle que des incidents à proximité des laiteries industrielles risquent d'éclater.
Pour tenter de désamorçer la crise, les présidents des trois familles de la filière - éleveurs, industriels et coopératives - ont immédiatement été convoqués au ministère de l'Agriculture où ils doivent rencontrer le directeur de cabinet du ministre, Michel Barnier. Il s'agit d'éviter que les industriels fixent eux-même les prix comme ils l'avaient fait au mois d'avril, entraînant une baisse de 30% par rapport à l'an dernier. Ce qui avait provoqué la colère des éleveurs.
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