"De l'ADN de viande chevaline a été retrouvée dans unede (nos) fabrications ", reconnaît dans un communiqué publié vendredi la sociétéCovi, située à Bressuire (Deux-Sèvres). Les conserves de corned-beef préparées par la PME française sontvendues en France et surtout à l'étranger.Du côté du cabinet du ministre délégué à la Consommation,Benoit Hamon, on assure que "ces produits ont été retirés du marché enFrance ". Benoît Hamon "devrait faire mardi un point sur l'action dugouvernement " qui mène des tests aléatoires sur des plats préparés depuisqu'a éclaté le scandale de la viande de cheval début février.Pour l'heure, son cabinet s'est refusé à faire tout lienentre Covi et Spanghero, le seul fournisseur de viande français pour l'instantincriminé dans cette affaire de tromperie économique.On ignore encore quelsproduits et quelles marques sont concernés, ainsi que la quantité de viandechevaline retrouvée."Un coup de massue "Les 70 membres du personnel du site de Bressuire ont reçula nouvelle comme un "coup de massue ". Certains estiment que leur entreprisea été lésée par un de ses fournisseurs. Ils ont été invités à ne pas seprésenter au travail lundi matin.Le groupe, qui emploie 230 personnes, dispose de trois sitesde production en France, mais également d'un bureau de négoce international auxPays-Bas. Il ne s'agirait pas du mêmenégociant que celui impliqué dans l'affaire Spanghero.Une PME déjà mise examen en 2008 Sur le site internet de ce bureau de négoce on peut notamment lire que 30 millions de boîtes de corned-beef sont produites par Covi tousles ans, qu'elles sont distribuées en Europe, en Russie, au Moyen-Orient enAfrique et en Australie. Ce site précise également que Covi fournit notammentla Croix-Rouge, l'Onu et l'Armée française.En 2008, alors qu'elle était installée à Cholet(Maine-et-Loire), la PME Covi avait été mise en examen pour "tromperieaggravée ". La justice française luireprochait d'avoir mis sur le marché des boîtes de corned-beef confectionnées àpartir de chutes de viande avariées.