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Du cheval retrouvé dans des plats préparés par une PME française

De la viande de cheval a été découverte dans des plats préparés par la PME française Covi. Il s'agit notamment de corned-beef vendu en France et surtout à l'étranger.
Article rédigé par Nicolas Richaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Capture d'écran site Covi)

"De l'ADN de viande chevaline a été retrouvée dans une
de (nos) fabrications
", reconnaît dans un communiqué publié vendredi la société
Covi, située à Bressuire (Deux-Sèvres). Les conserves de corned-beef préparées par la PME française sont
vendues en France et surtout à l'étranger.

Du côté du cabinet du ministre délégué à la Consommation,
Benoit Hamon, on assure que "ces produits ont été retirés du marché en
France
". Benoît Hamon "devrait faire mardi un point sur l'action du
gouvernement
" qui mène des tests aléatoires sur des plats préparés depuis
qu'a éclaté le scandale de la viande de cheval début février.
Pour l'heure, son cabinet s'est refusé à faire tout lien
entre Covi et Spanghero, le seul fournisseur de viande français pour l'instant
incriminé dans cette affaire de tromperie économique.

On ignore encore quels
produits et quelles marques sont concernés, ainsi que la quantité de viande
chevaline retrouvée.

"Un coup de massue "

Les 70 membres du personnel du site de Bressuire ont reçu
la nouvelle comme un "coup de massue ". Certains estiment que leur entreprise
a été lésée par un de ses fournisseurs. Ils ont été invités à ne pas se
présenter au travail lundi matin.

Le groupe, qui emploie 230 personnes, dispose de trois sites
de production en France, mais également d'un bureau de négoce international aux
Pays-Bas. Il ne s'agirait pas du même
négociant que celui impliqué dans l'affaire Spanghero.

Une PME déjà mise examen en 2008 

Sur le site internet de ce bureau de négoce on peut notamment lire que 30 millions de boîtes de corned-beef sont produites par Covi tous
les ans, qu'elles sont distribuées en Europe, en Russie, au Moyen-Orient en
Afrique et en Australie. Ce site précise également que Covi fournit notamment
la Croix-Rouge, l'Onu et l'Armée française.

En 2008, alors qu'elle était installée à Cholet
(Maine-et-Loire), la PME Covi avait été mise en examen pour "tromperie
aggravée
".  La justice française lui
reprochait d'avoir mis sur le marché des boîtes de corned-beef confectionnées à
partir de chutes de viande avariées.

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