: Vidéo Six propositions concrètes pour l'égalité femmes-hommes

Un milliard d'euros contre les violences conjugales

Anne-Cécile Mailfert : On demande un milliard d'euros contre les violences conjugales. Ce milliard nous permettrait de faire en sorte qu'on puisse héberger toutes les femmes qui ont besoin d'être hébergées et qui le demandent. Ce milliard, il nous permettrait de financer les associations qui les accueillent, qui les écoutent, qui les accompagnent, à la hauteur des besoins.

Créer des brigades et des tribunaux spécialisés

Anne-Cécile Mailfert : Il faut aussi créer de nouveaux outils : des brigades spécialisées et des tribunaux spécialisés. Des tribunaux et des brigades spécialisés, ce n'est pas une utopie, ça a déjà été fait, ça fait plus de 20 ans que c'est fait en Espagne. Ça veut dire des policiers formés et volontaires, ça veut dire des juges qui soient formés et volontaires pour pouvoir mieux juger, mieux prendre en compte, mieux condamner aussi et mieux accompagner les femmes qui demandent justice. 

Garantir des services de santé de qualité

Anne-Cécile Mailfert : La santé des femmes, c'est aussi la manière dont elles peuvent avoir, ou non, accès à des soins bienveillants et en proximité. Il n'y a pas suffisamment de centres IVG, de maternités à côté de chez soi, on l'a vu aussi avec les violences gynécologiques, il est temps aussi que les professionnels de santé se posent des questions et améliorent la manière dont ils accueillent, dont ils écoutent, dont ils accompagnent les femmes.

Constitutionnaliser l'accès à l'IVG

Anne-Cécile Mailfert : La santé sexuelle des femmes, c'est évidemment aussi l'accès à l’IVG, qui doit être constitutionnalisé, il faut sacraliser l'accès à l'IVG, faire que ce soit toujours et pour toutes un choix dans leur vie. 

Un Grenelle de l'égalité salariale

Anne-Cécile Mailfert : On va demander un Grenelle de l'égalité salariale, pour rassembler autour de la table le patronat, les syndicats, les associations, l'État, et donner un coup de boost à l'égalité entre femmes et hommes et faire en sorte qu'il n'y ait plus de discriminations dans l'entreprise. On a compris, avec le Covid, que les femmes étaient en première ligne, on a compris que c'étaient elles qui travaillaient et qui étaient moins rémunérées pour autant. On ne peut pas lutter contre les violences et pour la santé des femmes si on ne fait pas attention, par ailleurs, à leur bien-être dans le monde professionnel et à l'égalité de revenus entre femmes et hommes. 

Mettre en place une diplomatie féministe

Anne-Cécile Mailfert : Il est évidemment urgent et important de s'atteler à une vraie diplomatie féministe, de mettre des moyens sur la table, pour soutenir les organisations féministes du monde entier et développer la clause européenne la plus favorisée, cette fameuse clause qui disait que lorsqu'un pays en Europe progresse sur les droits des femmes, il faut que tous les autres s'alignent sur ce pays-là, pour que toutes les femmes d'Europe progressent ensemble dans la même direction.