: Vidéo Elle mène un combat permanent pour interdire les mutilations génitales en Inde
Dans le monde, 3 millions de femmes subissent des mutilations génitales chaque année. Parmi elles, Mariya Taher qui a passé sa vie à combattre cette pratique en Inde.
Certaines coutumes méritent de disparaître. Les mutilations génitales sont de celles-ci. Dans le monde, près de 200 millions de femmes ont été victimes de cette intervention qui consiste à retirer totalement ou partiellement les organes génitaux externes pour des raisons autres que médicales. Mariya Taher, une Indienne de 35 ans, en fait partie. Aujourd’hui, elle mène un combat quotidien pour éradiquer cette pratique en Inde. "Pendant longtemps, ces mutilations étaient vues comme relevant du domaine privé", explique-t-elle. "Mais pour créer le changement social, il faut les rendre publiques, il faut que les gens viennent en parler dans un cadre sain."
Une violation des droits humains
Si l’ONU considère cette pratique comme une violation des droits humains, les mutilations génitales restent fréquentes en Inde et continuent de se perpétuer. Pour quelles raisons ? "Certaines femmes m’ont dit que c’était pratiqué parce que les femmes ne sont pas supposées être actives sexuellement", raconte Mariya. "J’ai aussi entendu que ça améliorerait la sexualité. En réalité, c’est une tradition. Elle a été justifiée de toutes ces manières pendant des siècles pour la faire perpétuer."
Selon l’Unicef, environ 30 millions de femmes - de 14 ans ou plus - seront victimes de mutilations génitales au cours des 10 prochaines années. Si la majorité des femmes mutilées vivent dans des pays d’Afrique et du Moyen-Orient, 5 % d’entre elles vivent en Europe, dont quelques 53 000 en France. L’organisation s’est donnée pour objectif de mettre fin à cette pratique d'ici 2030.
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