Les députés votent la suppression du mot "race" de la Constitution et l'interdiction de la "distinction de sexe"
Les députés ont voté ces modifications à l'unanimité en commission. L'Assemblée doit maintenant se prononcer sur cette réécriture de l'article 1er de la Constitution.
Les députés ont supprimé en commission, mercredi 27 juin, le mot "race" de l'article 1er de la Constitution et y ont également introduit l'interdiction de "distinction de sexe". La modification a été votée à l'unanimité. Si ces amendements sont revotés lors de l'examen en séance du projet de révision constitutionnelle, l'alinéa modifié s'écrira : la France "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d'origine ou de religion" au lieu de "sans distinction d'origine, de race ou de religion".
Un terme mal compris
Sur la suppression du mot "race", tous les groupes avaient déposé des amendements pour considérer que la persistance de ce terme, introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes après le nazisme, était aujourd'hui "mal comprise" et "infondée", alors qu'il est démontré qu'il n'existe pas de races au sein de l'espèce humaine. La co-rapporteure du texte, Yaël Braun-Pivet (LREM), a assuré que la suppression "n'affaiblirait pas l'arsenal juridique" dans la lutte contre le racisme.
Les députés ont en revanche rejeté tous les amendements pour féminiser les titres de fonctions (président ou présidente, Premier ministre ou Première ministre, ambassadeur ou ambassadrice, etc.) dans la loi fondamentale.
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