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Bientôt un "label maternité" pour lutter contre les violences gynécologiques subies par certaines femmes

Le congrès du collège des gynécologues et obstétriciens français s'ouvre mercredi. Les professionnels ont décidé de mettre en place un label maternité, après les dénonciations de mauvais traitements par de nombreuses femmes.

Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un accouchement au CHU de Montpellier, le 16 décembre 2014. (Photo d'illustration) (MAXPPP)

Depuis cet été, les dénonciations de mauvais traitements gynécologiques lors de visites de contrôle ou pendant l'accouchement se multiplient. Face à cette situation, le collège des gynécologues et obstétriciens français, dont le congrès s'ouvre mercredi 6 décembre, propose de créer un label maternité. L'objectif est de le décerner aux maternités qui se porteront volontaires, si elles respectent un cahier des charges très précis. 

Une dizaine de critères à remplir

Ce label devrait apparaître sur les portes des maternités en juin 2018, le temps de vérifier qu'elles répondent bien aux conditions requises. Sur les 513 établissements français, la moitié pourraient être labellisés d'ici à six mois. Pour cela, les maternités devront remplir une dizaine de critères, parmi lesquels des taux de césariennes et d'épisiotomies conformes à la moyenne nationale. Elles seront également jugées sur l'attention portée aux femmes qui accouchent.

"Nous voulons que les maternités améliorent l'accueil et la bientraitance des patientes", explique le professeur Israël Nisand, à l'origine de ce label. "Nous voulons atténuer le mauvais vécu de certaines femmes face à l'accouchement. Je souhaite que, pratiquement, il n'y ait plus de césarienne en urgence qui ne soit pas commentée en aval par son auteur.

La suffisance de nos maternités, c'est surtout du consentement éclairé et de la bientraitance

Pr Israël Nisand

franceinfo

Pour être sûr que les engagements annoncés par les maternités sont bien tenus, les femmes accueillies dans ces établissements labellisés disposeront d'une application internet où elles pourront décrire la manière dont elles ont accouché et expliquer si leur accueil a été conforme aux engagements de la maternité. Si cela ne correspond pas au label, il sera retiré à la maternité.

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