Trafic de drogue en ligne : Gérald Darmanin crée des "cyberpatrouilles" et demande de renforcer les enquêtes sous pseudonyme

Dans un télégramme adressé aux préfets, le ministre de l'Intérieur veut lutter contre un trafic de drogue qui "se dématérialise, voire 's'ubérise' toujours davantage".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, derrière Emmanuel Macron, à Marseille, le 19 mars 2021. (CHRISTOPHE ENA / AFP)

Gérald Darmanin a demandé jeudi 21 mars aux préfets d'intensifier la lutte contre le développement via les réseaux sociaux de la livraison à domicile de drogue, baptisée "Ubershit", notamment en renforçant les cyberpatrouilles et les enquêtes sous pseudonyme sur internet.

Avec "les opérations de démantèlement systématique" des points de deal, dans le cadre des opérations "place nette", et "sous l'influence des évolutions technologiques", le trafic de drogue "se dématérialise, voire 's'ubérise' toujours davantage", écrit le ministre de l'Intérieur dans un télégramme daté de jeudi, dévoilé par Le Parisien.

Les forces de l'ordre doivent renforcer leur "veille numérique" par des "cyberpatrouilles", généraliser les enquêtes sous pseudonyme et multiplier les "coups d'achat", en se faisant passer pour des trafiquants, afin d'infiltrer les réseaux, à l'instar de la lutte contre la cyberpédopornographie.

Des contrôles renforcés dans certains quartiers

Désormais, les consommateurs sont livrés directement à domicile après avoir passé commande sur une application de messagerie chiffrée ou via les réseaux sociaux, comme Snapchat, où les trafiquants font la promotion de leurs produits. Les préfets doivent "mener sans délai des actions régulières et visibles afin d'entraver ces nouveaux modes de distribution", écrit le ministre.

Les contrôles doivent également être intensifiés dans les quartiers "connus pour être des lieux de livraison de produits stupéfiants, y compris dans les quartiers généralement considérés comme plus favorisés", et les voitures ou deux-roues impliqués "systématiquement" saisis. "La 'voiture numérique et cyber' de l'Etat doit rouler plus rapidement que celle des trafiquants", conclut le ministre dans un message manuscrit à la fin du courrier.

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