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Drame de Carcassonne : le chef de l'armée de terre démissionne

C'est une décision rarissime. Deux jours après le drame de la caserne de Carcassonne, où 17 personnes ont été blessées par des tirs, le général Cuche, chef d'état-major de l'armée de terre, a présenté sa démission. Démission acceptée par Nicolas Sarkozy, qui a promis {"une réaction rapide et sévère"}. L'auteur des tirs a lui été mis en examen pour "blessures involontaires".
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/B Mathur)

"Le Président de la République entend que les armées tirent

Un geste fort et rarissime. Mais dès hier, au chevet des victimes, Nicolas Sarkozy avait promis "une réaction rapide et sévère".
_ Le général Cuche s'est refusé à toute déclaration publique mais a fait adresser un "message d'information" aux 130.600 civils et
militaires de l'armée de terre, leur confirmant sa volonté "d'assumer jusqu'au bout la plénitude de ses responsabilités".

Un départ qui traduit une "tension" ?

Mais ce départ n'est pas la bonne réponse, selon Ségolène Royal : l'ex candidate à la présidentielle estime que la démission du général Cuche "traduit une grave tension entre le pouvoir exécutif et les grands serviteurs de l'armée que sont les plus hauts responsables militaires", notamment en raison du Livre Blanc de la défense.

Reste que le chef d'état-major pourrait n'être pas le seul à pâtir de l'affaire : ce matin, le ministre de la Défense a indiqué avoir demandé des "sanctions immédiates pour les responsables impliqués dans les dysfonctionnements constatés, sans attendre les conclusions des enquêtes judiciaire et de commandement".

L'auteur des tirs mis en examen

Juste avant de démissionner, le général Cuche a répondu à la demande d'Hervé Morin en suspendant le sergent qui avait ouvert le feu à balles réelles sur le public, dimanche, lors d'une journée portes-ouvertes du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa). Celui-ci a été mis en examen en fin d'après-midi pour "blessures involontaires" et remis en liberté sous contrôle judiciaire.
_ L'enquête privilégie une "erreur humaine" et "un acte involontaire" de la part du tireur, selon le procureur.

Hervé Morin a également estimé dans un communiqué que le drame "fait apparaître dès à présent des manquements graves dans l'utilisation des munitions et la sécurité des démonstrations lors des journées portes ouvertes dans les régiments". Le ministre demande donc la suspension de toute utilisation de munitions à blanc lors des démonstrations ouvertes au public.

Céline Asselot avec agences

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