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Dossier médical informatisé : trop cher, selon le comité d'éthique

Le comité consultatif national d'éthique, qui donne son opinion sur les questions de santé et d'éthique médicale, s'est prononcé contre une généralisation du dossier médical personnel. Les "sages" estiment qu'il qu'il ne répond pas aux objectifs et que sa généralisation est trop chère.
Article rédigé par franceinfo
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Le dossier médical personnel (DMP) informatisé vient de prendre une volée de plomb dans l'aile. Les “sages” du comité consultatif national d'éthique, sollicités par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, se sont prononcés pour une mise en place limitée aux volontaires ou aux patients dont les pathologies font intervenir un grand nombre de praticiens différents pendant une longue durée.

En d'autres terme, ce comité, composé d'une trentaine de personnalités venues du monde médical, philosophique ou religieux, estime que la généralisation de cet outil, lancé en 2004 par le ministre de la santé d'alors, Philippe Douste-Blazy, n'est pas souhaitable. Le comité ne rend qu'un avis consultatif, mais il pourrait bien s'agir là du premier coup de pelle d'un enterrement de première classe.

Car le bulletin de note des “sages” est sévère. “Il est permis de se demander si, dans l'état actuel des choses, le projet du DMP ne postule pas l'existence d'une société plus fictive que réelle, où chacun bénéficie d'une connexion internet, souhaite avoir accès à son dossier, comprend les informations médicales qui s'y trouvent inscrites, retient son numéro d'accès et ne le confie à personne d'autre”, écrit le comité.

Et il utilise un argument massue, son coût. La généralisation du DMP reviendrait à 900 millions d'euros entre 2006 et 2012. De quoi effrayer un gouvernement à la recherche d'une rigueur budgétaire qui ne veut pas dire son nom.

Un rapport remis le 15 mai à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, juge “difficile d'envisager un fonctionnement généralisé et partout efficace du DMP avant une dizaine d'années”, tout en préconisant “une relance rapide du projet” sur la base d'une phase expérimentale d'au moins trois ans.

Grégoire Lecalot, avec agences

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