Don d’organes : l’appel poignant d’une mère de famille

"C’est un devoir humain", lançait le professeur Cabrol il y a quelques mois.
_ Si le don d’organes est en nette progression depuis quelques années, l’offre est toujours nettement insuffisante. Pour 4.664 greffes pratiquées l’an dernier, 7.672 patients figuraient encore sur les listes d’attente de France-Adot, tandis que 231 malades mouraient, faute d’organe.

La pénurie de donneurs est encore plus criante pour la moelle osseuse, car les chances de compatibilité sont d’une pour un million.

Thibault est en attente de greffe de moelle osseuse. Une leucémie, à 12 ans. Et une rechute il y a trois mois. Après l’échec de la chimiothérapie, c’est son seul espoir de guérison. Faute de donneur compatible, aussi bien dans sa famille que sur les fichiers des donneurs, sa maman lance un appel poignant aux donneurs.

En France, 150.000 personnes sont inscrites sur le fichier des donneurs de moelle osseuse. Elles sont près de 600.000 en Allemagne.

Concernant le don d’organes, France-Adot qui fédère les associations départementales, plaide pour la mise en place d’un registre officiel des volontaires du don, comme il existe un registre national des refus sur lequel on peut s’inscrire si l’on ne veut pas donner. La fédération suggère également que soit inscrite sur la carte Vitale 2, en cours de distribution, la volonté –ou non- de donner un organe après sa mort.

"L’important, c’est de s’exprimer, d’en parler à ses proche", souligne la présidente de France-Adot Marie-Claire Paulet. Car "autour de nous, il y a des gens qui meurent simplement parce qu’on n’y a pas pensé", rappelle le professeur Cabrol. "C’est la même chose que ne pas secourir quelqu’un qui tombe au bord de la route, c’est scandaleux, mais personne ne s’indigne".

Gilles Halais avec agences

Information sur le don de moelle osseuse : 0 800 20 22 24
_ ou sur internet : dondemoelleosseuse.fr