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Disparition d'enfants : un site de sensibilisation lancé

L’objectif du site est d’informer le public et d’apprendre aux enfants à réagir aux risques d’enlèvements. Une association lance ce jeudi un site de sensibilisation aux disparitions d’enfants.
Article rédigé par Leila Marchand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Capture d'écran du site du 25 mai, site de sensibilisation sur les disparitions d'enfants)

Leurs visages juvéniles sont épinglés sur une carte de France bleue. Dylan, disparu en 2004 dans le Var, Marina disparue en 2006 dans le Lot-et-Garonne ou encore Estelle, disparue en 2003 en Seine-et-Marne en rentrant de l’école. Malgré son design volontairement accessible et coloré, le site, lancé ce vendredi, rappelle ces histoires douloureuses dans un but : sensibiliser aux disparitions d’enfants.

C’est le Centre français de protection de l'enfance (CFPE), qui a décidé de lancer ce site, trois jours avant la Journée internationale des enfants disparus du 25 mai. Parrainé par la Défenseure des enfants Marie Derain, l’association gère déjà en France le 116.000, numéro européen gratuit de conseil et soutien aux familles d'enfants disparus. Grâce à ce projet, elle voulait "s'impliquer davantage dans la recherche et la prévention ", justifie Jean-Pierre Debuisson, président du CFPE-Enfants disparus.

Des jeux de sensibilisation

Sur ce site, en plus de la carte qui recense les enfants disparus, l’internaute peut s’informer sur la journée du 25 mai, sur les différentes associations mobilisées ou lire des témoignages de parents. Un formulaire est aussi à disposition de ceux qui voudraient prendre la parole. Les enfants sont invités à participer à de petits jeux de sensibilisation. Après avoir choisi leur personnage, ils suivent un parcours, par exemple le retour de l’école, et doivent à chaque situation sélectionner la bonne décision (rentrer seul à la maison ou demander de l’aide à l’école ?)  

En 2013, 47 759 enfants ont été inscrits au fichier des personnes recherchés, informe l’association. Dans la majorité des cas (46.798), il s’agit de fugueurs, des disparitions qui "ne durent parfois que 48 heures ", quand "d'autres fois elles se prolongent indéfiniment ", précise Jean-Pierre Debuisson. Dans d’autres cas, ici 379 en 2013, les enfants ont été enlevés ou détournés, le plus souvent par un parent. 582 disparitions, particulièrement inquiétantes, ont aussi été signalées.

Des fugues dans la plupart des cas

Les affaires où la piste criminelle est privilégiée ne concernent finalement que "184 enfants actuellement ". Mathilde Cerf, commissaire de police à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), ajoute que dans "56% des cas ", les signalements concernent des jeunes de 16 à 18 ans, ayant fugué de foyers ou de familles d'accueil. Ils sont retrouvés le plus souvent dans les 24 à 48 heures.

En moyenne, selon l'association, un enfant disparu par an n'est jamais retrouvé.

 

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