Des prostituées réclament la suppression du délit de racolage
Hétérosexuels, homosexuels et "transgenres" (travestis et personnes ayant changé de sexe)… Tous se sont rassemblés le long des grilles du jardin du Luxembourg, près du Sénat, avec des parapluies rouges, la couleur symbole des "travailleurs du sexe" depuis 2002.
Sous des banderoles "Les Panthères roses, gouines, trans, pédés à l'offensive", "Fières d'être putes", ou "Nous ne sommes pas de mauvaises filles, nous avons de mauvaises lois", les prostitués ont affirmé que l'article 225-10-1 sur le racolage passif, et actif, de la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, n'a pas permis, selon eux, de lutter contre le proxénétisme et la traite des êtres humains. Elles demandent donc l'abrogation de cette loi, mise en place par Nicolas Sarkozy en 2003, alors ministre de l'Intérieur.
_ Les manifestants ont également voulu faire reconnaître la prostitution comme un travail "pour ceux et celles qui l'ont choisi".
Il y aurait quelque 20.000 prostitués en France, dont un tiers en région parisienne.
_ Trente réseaux internationaux de prostitution ont été démantelés par les services de police en France en 2006, selon l'Office central de répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).
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