Des produits laitiers encore plus chers
Les producteurs de lait n’arrivent plus à satisfaire la demande mondiale. Une demande qui ne cesse d’augmenter depuis quelques années, liée à la modification des habitudes alimentaires dans les pays émergents. Au premier rang desquels la Chine et l’Inde, devenus très gourmands en lait et produits dérivés.
Récemment, l’Union Européenne a décidé d’augmenter de 2% les quotas maximum imposés à ses pays membres, afin de mieux répondre au boom de la demande mondiale. La France, au deuxième rang européen pour la production laitière, avec environ 23 milliards de litres par an, ne parvient plus à atteindre le maximum de quotas qui lui sont alloués. Pas sûr, donc, que cet élan impulsé par l’Union Européenne se traduise par une réelle augmentation de la production.
Cette hausse des prix intervient dans un climat de tension entre industriels et distributeurs, les uns accusant les autres de profiter du contexte pour élever leurs marges, notamment en ce qui concerne les produits dérivés (pour lesquels le lait constitue entre 50 et 90% du coût de revient).
Du côté des producteurs, qui déplorent depuis plusieurs années une baisse de leur rémunération, on soutient l'augmentation des prix.
Pour le consommateur, une chose est sûre, l’impact se fera ressentir lors du passage à la caisse. Selon l’Association de la transformation laitière (Atla), une hausse de 10% correspond à 6 euros supplémentaires dépensés chaque mois pour l’achat de produits laitiers.
Émilie Gavoille
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