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Des ouvriers menacent de polluer la Meuse à l'acide

Une cinquantaine d'ex-salariés de Lenoir & Mernier, en liquidation judiciaire, occupent leur usine depuis mardi. Poussés à bout, ils menacent maintenant de vider une cuve d'acide chlorhydrique de 500 litres dans la rivière si l'Etat ne nomme pas, d'ici ce soir, un médiateur.
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Eux aussi ont un peu l'impression d'être les oubliés de l'histoire. Alors eux aussi tentent d'attirer l'attention par tous les moyens. Comme avant eux les salariés de Cellatex - qui en 2000 avaient vidé de l'acide dans un affluent de la Meuse - tout ce qu'ils ont trouvé pour le moment, c'est la menace chimique : déverser leur cuve, remplie de 500 litres d'acide chlorhydrique, dans la Meuse. Les anciens salariés de Lenoir & Mernier disent n'avoir plus rien à perdre.

L'entreprise, basée à Bogny-sur-Meuse, dans les Ardennes, a été mise en liquidation judiciaire le 7 février. Depuis plus d'un mois, les ex-salariés ont multiplié les actions de revendication : manifestations, barrages filtrants...
_ Cette semaine, le combat a pris une nouvelle dimension. Depuis mardi, les ex occupent le site. Et ils ont fixé un un ultimatum : si l'Etat ne nomme pas un médiateur d'ici ce soir, ils videront la cuve d'acide.

Pourtant, un espoir était né la semaine dernière. Le tribunal de commerce de Charleville-Mézières avait désigné le 6 mars deux repreneurs partiels, qui sauveraient une quarantaine d'emplois - sur les 133 concernés par la liquidation.
_ Mais la réunion, lundi, avec les pouvoirs publics et des représentants de l'UIMM, l'Union des industries et métiers de la métallurgie, a tourné court. Les anciens salariés réclamaient notamment 50.000 euros par personne, au nom du préjudicie moral subi en raison de la mauvaise gestion d'un “patron voyou”. Ils n'ont pas été entendus.

Guillaume Gaven

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