Des mesures d'urgence pour les marins- pêcheurs

Ambiance tendue, au Guilvinec, dans le Finistère. C'est face à des marins très en colère que Nicolas Sarkozy a fait ses propositions. “Je n'ai pas l'intention de laisser mourir la pêche” a dit le président en préambule. “Du concret, du concret!” ont répondu les principaux intéressés. Depuis vendredi, ils manifestent bruyamment leur mécontentement. Avec l'explosion des prix du gasoil, ils ne s'en sortent plus financièrement.

Le chef de l'Etat n'est pas arrivé les mains vides.

Le président propose donc une exonération totale des cotisations, patronales et salariales, pendant six mois. Coût de la mesure : 42 millions d'euros. Voilà pour le plus urgent. D'ailleurs, la mesure pourrait être reconduite si nécessaire
Après, il s'agira de voir comment intégrer, dans le prix de vente du poisson, le surcoût dû au gasoil. Le président a donné trois mois à son ministre Michel Barnier pour mettre le mécanisme sur pied.
Dernier axe de réflexion : un plan de modernisation des moteurs de bateaux. Pour faire en sorte qu'ils consomment moins... de gasoil.

Ces propositions, plutôt bien accueillies au départ, n'ont finalement pas convaincu la majorité d'arrêter le mouvement de grève. Réunis au Guilvinec, les marins-pêcheurs ont décidé de le poursuivre, en attendant des propositions écrites, et la réunion de demain, toujours prévue avec le ministre de la pêche, Michel Barnier.